Un événement historique pour la diplomatie africaine
Le 4 juin 2025, le Libéria et la République démocratique du Congo (RDC) ont officiellement pris leur siège en tant que membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette élection, saluée comme une victoire pour la diplomatie africaine, offre au continent une opportunité rare de peser sur les grandes décisions internationales en matière de paix, de sécurité et de développement.
Le Conseil de sécurité, un organe clé de l’ONU
Le Conseil de sécurité est l’organe exécutif des Nations unies, chargé de maintenir la paix et la sécurité internationales. Il compte quinze membres, dont cinq permanents (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) et dix non permanents élus pour deux ans. Les sièges non permanents sont répartis par régions, et l’Afrique y dispose traditionnellement de deux postes.
Pourquoi l’élection du Libéria et de la RDC est-elle importante ?
L’élection du Libéria et de la RDC intervient à un moment charnière pour l’Afrique : multiplication des conflits, montée des enjeux de sécurité, défis humanitaires et aspirations à une plus grande représentativité sur la scène mondiale. Ces deux pays, marqués par des histoires de guerre civile et de reconstruction, incarnent la résilience et la volonté de contribuer à la paix internationale.
Les priorités africaines au Conseil de sécurité
Le Libéria et la RDC ont annoncé leur intention de porter la voix de l’Afrique sur plusieurs dossiers clés : résolution des conflits au Sahel, au Soudan, en République centrafricaine et dans la Corne de l’Afrique ; lutte contre le terrorisme et le crime organisé ; promotion du développement durable et de la justice climatique ; réforme de la gouvernance mondiale pour une ONU plus inclusive et représentative.
Les attentes de la société civile africaine
Pour de nombreux Africains, la présence du Libéria et de la RDC au Conseil de sécurité est une source de fierté, mais aussi d’attentes : défense des intérêts du continent, solidarité avec les peuples opprimés, engagement en faveur des droits humains et de la protection des civils. Les ONG et les mouvements citoyens appellent à une diplomatie active, transparente et responsable.
Les défis à relever
Siéger au Conseil de sécurité est un honneur, mais aussi une responsabilité. Le Libéria et la RDC devront naviguer entre les intérêts parfois divergents des grandes puissances, défendre les positions africaines tout en construisant des alliances et en évitant l’isolement. La capacité à faire entendre la voix de l’Afrique dépendra de la coordination avec les autres membres africains, de la mobilisation des réseaux diplomatiques et de la qualité des propositions portées.

Vers une réforme du Conseil de sécurité ?
L’entrée du Libéria et de la RDC relance le débat sur la réforme du Conseil de sécurité. L’Afrique revendique depuis longtemps un siège permanent, estimant que sa sous-représentation est injuste au regard de son poids démographique, économique et politique. Les discussions avancent lentement, mais la présence accrue de pays africains pourrait accélérer la prise de conscience et la mobilisation en faveur d’une ONU plus démocratique.
L’impact sur les relations Afrique-monde
La participation active du Libéria et de la RDC au Conseil de sécurité peut renforcer la position de l’Afrique dans les négociations internationales, attirer de nouveaux partenariats et valoriser l’expertise africaine en matière de résolution des conflits, de médiation et de développement. Elle offre aussi une tribune pour défendre les intérêts du continent face aux enjeux globaux : changement climatique, migrations, sécurité alimentaire, santé mondiale.
Conclusion : une chance à saisir pour la renaissance africaine
L’entrée du Libéria et de la RDC au Conseil de sécurité de l’ONU est une opportunité historique pour l’Afrique. Elle doit être mise à profit pour promouvoir la paix, la justice et la solidarité internationale. La renaissance africaine passe par une diplomatie ambitieuse, un engagement citoyen et la capacité à peser sur les grandes décisions du monde.