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le Jnim revendique une attaque près de Bamako – le Mali sous la menace djihadiste

par Africanova
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Une attaque audacieuse aux portes de la capitale

Le 4 juin 2025, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique, a revendiqué une attaque contre une localité située à moins de 50 kilomètres de Bamako, la capitale malienne. Cet assaut, mené par des hommes armés à moto, a visé un poste de sécurité et a fait plusieurs morts parmi les forces de l’ordre et les civils. L’événement marque une nouvelle escalade dans la stratégie des groupes djihadistes, qui n’hésitent plus à frapper aux abords des grands centres urbains.

Le Jnim, acteur central du djihadisme sahélien

Le Jnim est aujourd’hui l’un des groupes terroristes les plus actifs en Afrique de l’Ouest. Né de la fusion de plusieurs mouvements djihadistes en 2017, il mène une guérilla contre les armées nationales, les forces internationales et les populations civiles au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Sa capacité à s’adapter, à recruter localement et à exploiter les conflits communautaires en fait un adversaire redoutable pour les États de la région.

Une stratégie de terreur et de déstabilisation

L’attaque près de Bamako s’inscrit dans une stratégie de terreur visant à déstabiliser le pouvoir central, à semer la peur et à montrer l’incapacité de l’État à protéger ses citoyens. En frappant près de la capitale, le Jnim cherche à marquer les esprits, à attirer l’attention des médias et à affaiblir le moral des forces de sécurité. Cette tactique vise aussi à perturber la vie économique et sociale, en entravant les déplacements, en fermant les écoles et en provoquant des déplacements massifs de populations.

Les réponses des autorités maliennes

Le gouvernement malien a condamné l’attaque et annoncé le renforcement des mesures de sécurité autour de Bamako. Des opérations de ratissage ont été lancées, avec l’appui des forces internationales de la MINUSMA et de la force Barkhane. Mais la tâche est immense : les groupes djihadistes bénéficient de la porosité des frontières, de la complicité de certains réseaux locaux et du ressentiment de populations marginalisées.

Un contexte régional explosif

L’attaque du Jnim intervient dans un contexte de recrudescence des violences au Sahel. Les groupes djihadistes multiplient les attaques contre les armées nationales, les villages et les convois humanitaires. Les tensions intercommunautaires, la pauvreté et la faiblesse des institutions alimentent un cercle vicieux de violence et d’instabilité. Les efforts de médiation, menés par la CEDEAO et l’Union africaine, peinent à produire des résultats durables.

Les conséquences pour la stabilité du Mali et de la région

La multiplication des attaques près des grandes villes menace la stabilité du Mali et de ses voisins. Elle complique la mise en œuvre des accords de paix, fragilise la transition politique et freine le développement économique. De nombreux investisseurs et partenaires internationaux hésitent à s’engager dans un contexte aussi incertain. Les populations, elles, paient le prix fort : déplacements forcés, insécurité alimentaire, fermeture des écoles et des centres de santé.

Les solutions africaines : dialogue, développement et sécurité

Face à la menace djihadiste, plusieurs voix africaines appellent à une approche globale, combinant sécurité, développement et dialogue. Il s’agit de renforcer les capacités des armées nationales, d’investir dans l’éducation et l’emploi des jeunes, de promouvoir la réconciliation entre communautés et d’impliquer la société civile dans la prévention de l’extrémisme violent. Des initiatives locales, comme les comités de vigilance ou les programmes de réinsertion, montrent que des solutions africaines existent.

Conclusion : le défi du Sahel, un enjeu pour toute l’Afrique

L’attaque revendiquée par le Jnim près de Bamako rappelle l’ampleur du défi sécuritaire au Sahel. Pour le Mali et ses voisins, il s’agit de tenir bon face à la violence, de renforcer la coopération régionale et de bâtir des sociétés résilientes et inclusives. La renaissance africaine passe par la capacité à surmonter les crises, à inventer de nouveaux modèles de sécurité et à défendre la paix sur le continent.

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