Une accusation lourde de conséquences
Le Hezbollah, puissant groupe politico-militaire libanais, a publiquement accusé en août 2025 le gouvernement libanais de « livrer » le pays à Israël dans le cadre de la dernière phase de la crise israélo-libanaise. Ces déclarations interviennent alors que les tensions entre Beyrouth et Tel-Aviv se sont intensifiées, avec des échanges de tirs sporadiques et une montée des inquiétudes sur un possible embrasement régional.
Le contexte du conflit israélo-libanais actuel
Depuis plusieurs mois, la frontière sud du Liban connaît une recrudescence des incidents, alimentée par des opérations de renseignement, des frappes aériennes israéliennes visant le Hezbollah et des ripostes du groupe chiite. Ce cycle de violences reflète un climat de méfiance et un conflit par procuration impliquant également d’autres acteurs régionaux, dont l’Iran et la Syrie, ce qui complique la stabilité dans la région du Levant.
Les griefs du Hezbollah contre Beyrouth
Le Hezbollah reproche au gouvernement libanais de compromettre la souveraineté et la sécurité nationales, notamment en coopérant avec des États ou organisations occidentales impliquées dans des sanctions et pressions sur le groupe. Le parti accuse aussi l’exécutif de ne pas défendre suffisamment les positions libanaises dans les négociations territoriales et économiques, notamment sur les richesses offshore en Méditerranée.

Implications politiques internes au Liban
Cette accusation s’inscrit dans un climat politique interne déjà fracturé, où le gouvernement peine à former une coalition stable capable d’affronter les multiples crises économiques, sociales et sécuritaires. Le Hezbollah, acteur majeur dans la vie politique et militaire libanaise, utilise cette rhétorique pour renforcer son influence et mobiliser ses bases face aux pressions internationales.
Risques pour la stabilité régionale
Une escalade entre Israël et le Hezbollah pourrait entraîner un conflit plus large, avec des conséquences déstabilisatrices pour tout le Moyen-Orient. Les acteurs internationaux appellent à la retenue, à la négociation et au respect des résolutions de l’ONU. Le Liban reste un terrain sensible où la fragilité de l’État et la force des milices compliquent toute perspective de paix durable.