Ouagadougou – Dans un contexte de crise sécuritaire et sociale persistante, le Burkina Faso vient de bénéficier d’un appui financier majeur du Fonds monétaire international (FMI). L’institution de Bretton Woods a approuvé le déblocage d’une enveloppe de 33 millions de dollars, destinée à soutenir les efforts du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté et à renforcer la résilience économique du pays.
Ce financement s’inscrit dans le cadre du programme de Facilité élargie de crédit (FEC) conclu entre le Burkina Faso et le FMI, qui vise à accompagner les réformes structurelles et à soutenir les populations les plus vulnérables. Selon le communiqué officiel, les fonds serviront en priorité à renforcer les filets sociaux, à financer des projets d’infrastructures de base et à soutenir la relance de l’activité économique dans les zones affectées par l’insécurité.
Le Burkina Faso, confronté depuis plusieurs années à la montée des attaques djihadistes et à l’instabilité politique, fait face à une situation humanitaire alarmante. Plus de deux millions de personnes sont déplacées internes, et l’accès à l’éducation, à la santé et à l’eau potable reste un défi quotidien pour des millions de Burkinabè. La pandémie de Covid-19, puis la crise alimentaire mondiale, ont encore aggravé la précarité des ménages ruraux et urbains.
Pour le gouvernement de transition, ce soutien du FMI est un signal fort de confiance de la communauté internationale. Il permettra de financer des programmes d’urgence, mais aussi d’accélérer les réformes économiques nécessaires à la diversification de l’économie et à la création d’emplois. Les autorités s’engagent à une gestion transparente des fonds et à un suivi rigoureux de leur utilisation, afin de garantir un impact réel sur la vie des populations.

Les partenaires techniques et financiers saluent cette décision, tout en appelant à une mobilisation accrue de l’aide internationale. Les ONG et la société civile insistent sur l’importance d’impliquer les communautés locales dans la définition des priorités et la mise en œuvre des projets, pour éviter les écueils du passé et renforcer la cohésion sociale.
Le FMI, de son côté, rappelle que la stabilité macroéconomique et la bonne gouvernance restent des conditions essentielles pour la réussite du programme. L’institution encourage le Burkina Faso à poursuivre ses efforts en matière de lutte contre la corruption, d’amélioration du climat des affaires et de promotion de l’inclusion sociale.
Pour de nombreux Burkinabè, ce financement représente un espoir, mais aussi un défi. L’urgence est de répondre aux besoins immédiats, tout en préparant l’avenir d’un pays confronté à des défis multiples. La réussite de ce partenariat avec le FMI sera déterminante pour la stabilité et le développement du Burkina Faso dans les années à venir.