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L’agriculture urbaine à Abidjan : une solution durable à la crise alimentaire ?

par Africanova
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Introduction

Face à la pression démographique et à la flambée des prix alimentaires, Abidjan s’impose en 2025 comme un laboratoire d’innovations agricoles inédites. L’agriculture urbaine, longtemps marginale, devient un pilier de la sécurité alimentaire, de la création d’emplois et de la résilience écologique en Côte d’Ivoire. Mais s’agit-il d’une solution durable ou d’un simple effet de mode ? Enquête sur une révolution verte au cœur de la métropole ivoirienne.

L’agriculture urbaine : une tendance qui s’enracine

Rooftops transformés en potagers, fermes hydroponiques dans les quartiers populaires, jardins partagés sur les friches urbaines… À Abidjan, l’agriculture urbaine prend des formes multiples et s’adresse à tous les profils : jeunes entrepreneurs, coopératives féminines, start-ups technologiques et retraités passionnés.

En 2025, plus de 10 000 emplois directs et indirects sont liés à cette nouvelle économie verte, selon la mairie d’Abidjan. Les marchés locaux s’approvisionnent désormais en légumes, herbes aromatiques, champignons et même poissons issus de l’aquaponie urbaine.

Un levier d’autonomisation et d’innovation sociale

Loin de l’image folklorique du « petit jardin en ville », l’agriculture urbaine abidjanaise se professionnalise. Des start-ups comme AgriCité ou UrbanGreen proposent des kits de culture connectés, des formations en ligne et des applications mobiles pour optimiser la gestion des cultures. Les femmes, souvent chefs de famille, y trouvent un moyen d’autonomisation financière et sociale.

La plateforme « Marché Frais Abidjan » met en relation producteurs urbains et consommateurs via une application mobile, réduisant ainsi les intermédiaires et favorisant la traçabilité.

Réponse à la crise alimentaire : quels résultats ?

En 2024, la Côte d’Ivoire a connu une hausse de 18 % du prix des légumes importés, conséquence des perturbations logistiques mondiales. L’agriculture urbaine a permis de stabiliser les prix et d’assurer l’approvisionnement de quartiers défavorisés.

Des études menées par l’Université Nangui Abrogoua montrent que les familles pratiquant l’agriculture urbaine réduisent de 30 % leurs dépenses alimentaires et améliorent la diversité nutritionnelle de leurs repas.

Défis et limites

Mais la révolution verte d’Abidjan n’est pas sans obstacles : accès au foncier, pollution des sols, manque d’eau, risques sanitaires liés à l’utilisation d’eaux usées… Les autorités locales travaillent à la création d’un cadre réglementaire, à la promotion des bonnes pratiques et à l’intégration de l’agriculture urbaine dans les politiques de planification urbaine.

Un modèle pour l’Afrique ?

L’expérience abidjanaise inspire déjà d’autres métropoles africaines, de Dakar à Nairobi. Des réseaux régionaux d’agriculture urbaine voient le jour, favorisant l’échange de technologies et de savoir-faire.

Conclusion

L’agriculture urbaine à Abidjan n’est plus une utopie : c’est une innovation sociale, économique et écologique qui redéfinit la ville africaine. Si elle ne saurait remplacer l’agriculture rurale, elle s’impose comme un complément indispensable pour bâtir la résilience alimentaire de demain. Un modèle à suivre, à adapter et à perfectionner, pour une Afrique urbaine nourricière et durable.

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