À l’horizon 2025 et 2030, le Maroc engage des investissements d’envergure dans ses infrastructures de transport pour accompagner la tenue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et de la Coupe du Monde de football (CDM). Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, rappelle que ces projets s’inscrivent dans une logique de continuité afin d’assurer un héritage durable et l’optimisation du développement économique et territorial du Royaume.
Plus de 150 milliards de dirhams sont mobilisés dans la modernisation et l’extension des réseaux routiers, ferroviaires et aéroportuaires. La construction de la ligne à grande vitesse (LGV) et du réseau express régional (RER) reliant Casablanca, Rabat, Tanger, et les provinces du Sud est déjà lancée. Ces infrastructures faciliteront la mobilité des populations, renforceront l’intégration territoriale et encourageront une meilleure connectivité économique, contribuant ainsi à réduire les disparités régionales.
Le financement repose sur des partenariats public-privé solides, avec un soutien étatique annuel d’environ 1,6 milliard de dirhams jusqu’en 2030. Le montage financier novateur repose sur un amortissement étalé sur 20 ans, géré par la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et la Société Nationale de Réalisation et de Gestion des Équipements Sportifs (SONARGES), garantissant la pérennité des investissements sans pression excessive sur le budget national.
À terme, ces infrastructures permettront la réduction significative des temps de trajet et une fluidification du trafic grâce à des moyens modernes et durables, combinés à un écosystème logistique performant. L’objectif est d’accroître la compétitivité du pays sur la scène économique internationale et d’améliorer le quotidien des populations rurales comme urbaines.

Par ailleurs, plusieurs projets d’extension aéroportuaire sont prévus pour doubler la capacité d’accueil nationale à près de 80 millions de passagers d’ici 2030. Les aéroports Mohammed V de Casablanca, Ibn Battouta de Tanger et Marrakech-Menara seront modernisés pour répondre aux exigences internationale, consolidant la position du Maroc comme hub régional de transit aérien.
Le volet mobilités douces et transports écologiques fait aussi partie intégrante du programme, avec le développement de transports collectifs, notamment le tramway à Rabat, un réseau vélo en expansion et des initiatives de verdissement des parcs automobiles.
Cette transformation des infrastructures est un pilier fondamental de la stratégie marocaine visant à conjuguer développement économique, réduction des inégalités régionales et protection de l’environnement, préparant ainsi un Maroc moderne, intégré, et durable.