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Kyiv accuse Moscou de refuser le cessez-le-feu : l’impasse diplomatique et la guerre d’usure

par Africanova
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Le 19 juin 2025, le gouvernement ukrainien a publiquement reproché à la Russie de rejeter les appels au cessez-le-feu, alors que la guerre entre les deux pays entre dans sa quatrième année. Cette déclaration, qui fait suite à de nouveaux bombardements sur les villes de l’est de l’Ukraine, met en lumière l’impasse diplomatique et la stratégie de guerre d’usure adoptée par Moscou. Derrière les discours officiels, ce sont des millions de civils qui continuent de payer le prix d’un conflit sans fin.

Une guerre qui s’enlise

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, le front s’est stabilisé sur plusieurs centaines de kilomètres, de Kharkiv à Kherson. Les offensives majeures ont laissé place à une guerre de positions, marquée par des échanges d’artillerie, des frappes de drones et des opérations de sabotage. Les tentatives de percée, tant du côté ukrainien que russe, se heurtent à des défenses solides et à la lassitude des troupes.

Les pertes humaines sont considérables : selon les estimations de l’ONU, plus de 100 000 soldats et 50 000 civils auraient perdu la vie depuis le début du conflit. Des millions d’Ukrainiens vivent déplacés, réfugiés dans l’ouest du pays ou à l’étranger.

Les appels au cessez-le-feu

Face à l’ampleur des destructions, la communauté internationale multiplie les appels à la trêve. L’ONU, l’Union européenne, la Turquie et la Chine ont proposé des plans de cessez-le-feu, sans succès. Kyiv accuse Moscou de vouloir « gagner du temps » et de chercher à imposer un fait accompli sur le terrain avant toute négociation sérieuse.

Le Kremlin, de son côté, affirme être prêt à discuter, mais pose des conditions jugées inacceptables par l’Ukraine : reconnaissance de l’annexion de la Crimée et des territoires occupés, neutralité militaire de Kyiv et levée des sanctions occidentales.

Les enjeux d’une guerre d’usure

La stratégie russe repose sur l’épuisement progressif de l’Ukraine : destruction des infrastructures énergétiques, blocage des ports, attaques sur les réseaux de transport et de communication. L’objectif est de fragiliser l’économie ukrainienne, de démoraliser la population et de pousser les alliés occidentaux à réduire leur soutien.

L’Ukraine, malgré la résilience de sa société et l’aide militaire massive reçue des États-Unis et de l’Europe, peine à mobiliser de nouvelles troupes et à maintenir l’effort de guerre sur la durée.

Les conséquences humanitaires et économiques

La guerre a plongé l’Ukraine dans une crise humanitaire majeure : pénurie de logements, coupures d’électricité, inflation galopante, exode des compétences. Les régions de l’est, sous contrôle russe ou en zone de combat, sont particulièrement touchées. Les ONG alertent sur le risque d’effondrement du système de santé et d’éducation.

La Russie, elle aussi, subit le contrecoup des sanctions, de la mobilisation partielle et de la militarisation de l’économie. Mais le régime de Vladimir Poutine, solidement installé, parie sur la lassitude des opinions publiques occidentales.

Quelles issues possibles ?

Les perspectives de paix restent lointaines. Les experts estiment que la guerre pourrait durer encore plusieurs années, à moins d’un changement de rapport de force ou d’une médiation internationale efficace. La reconstruction de l’Ukraine, déjà estimée à plusieurs centaines de milliards de dollars, dépendra d’un règlement politique durable.

Des initiatives locales de dialogue et de coopération transfrontalière existent, mais elles restent marginales face à la logique de confrontation.

Conclusion ouverte

L’accusation de Kyiv contre Moscou souligne l’impasse actuelle et la nécessité d’une mobilisation internationale renouvelée. La paix en Ukraine ne pourra être imposée de l’extérieur : elle dépendra de la capacité des parties à surmonter la logique de la force et à privilégier le compromis. La question demeure : combien de temps la guerre peut-elle encore durer avant qu’un accord ne devienne inévitable ?

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