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Kenya – sécheresse prolongée, éleveurs et cultivateurs en détresse

par Africanova
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Le Kenya traverse l’une de ses pires périodes de sécheresse depuis des décennies. Dans les régions arides et semi-arides du Nord et de l’Est, les communautés pastorales et agricoles font face à une crise humanitaire et environnementale majeure. La persistance des déficits pluviométriques entraîne la perte de troupeaux entiers, la destruction des récoltes et alimente des tensions locales croissantes pour l’accès à l’eau et aux pâturages.

Une sécheresse d’une ampleur historique

Les services météorologiques kenyans estiment que les précipitations des trois dernières saisons ont été inférieures de 40% à la moyenne. Ce déficit s’inscrit dans une tendance plus large liée au changement climatique, dont l’Afrique de l’Est est l’une des principales victimes. Les rivières Tarach et Ewaso Ng’iro, vitales pour des centaines de milliers de familles, enregistrent des débits critiques.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), plus de 3,5 millions de Kenyans sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire aiguë.

L’impact sur les communautés pastorales

Les éleveurs, qui constituent une grande partie des populations du nord du Kenya, voient leurs troupeaux décimés. Le bétail, source de richesse et de survie, meurt de soif et de faim, provoquant une paupérisation généralisée. Des scènes d’abandon massif de bêtes déjà agonisantes se multiplient dans les plaines de Turkana et Samburu.

Cette crise fragilise également les relations entre communautés : les conflits fonciers et les raids pour l’accès aux ressources se multiplient, faisant craindre une escalade de violences locales.

Un danger pour la stabilité nationale

Outre l’impact humanitaire, la sécheresse alimente un risque sécuritaire. Les autorités redoutent que les frustrations économiques renforcent le recrutement des jeunes par des groupes armés dans les zones désertiques frontalières avec la Somalie et l’Éthiopie.

Le président William Ruto a décrit la situation comme une “urgence nationale” et en appelle à une solidarité internationale accrue

Une réponse insuffisante

Le gouvernement kenyan, appuyé par des ONG, a mis en place des convois de camions-citernes et des programmes de distribution alimentaire. Mais ces solutions temporaires ne suffisent pas face à l’ampleur du désastre écologique. Les experts réclament des réformes structurelles : développement de l’irrigation, stockage de l’eau, diversification des cultures et soutien aux éleveurs pour une reconversion progressive.

Le changement climatique comme catalyseur

Cette crise illustre une fois de plus l’impact dévastateur des dérèglements climatiques sur les pays les plus vulnérables. Alors que le Kenya n’émet qu’une infime proportion des gaz à effet de serre mondiaux, il en subit des conséquences parmi les plus graves.

Une crise locale aux implications mondiales

Les Nations unies insistent : ce qui se joue au Kenya dépasse les frontières nationales. La sécheresse kenyane s’inscrit dans une vaste ceinture de crises touchant aussi la Somalie, l’Éthiopie et la Tanzanie. La communauté internationale devra apporter des réponses concrètes et solidaires pour éviter un effondrement humanitaire massif.

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