Une victoire pour la gestion communautaire de la nature
Après plusieurs années de bataille juridique et de mobilisation, le collectif des amis de la forêt de Karura, à Nairobi, a obtenu la reprise de la cogestion de cette réserve forestière urbaine, un enjeu majeur pour la conservation de la biodiversité locale et la sensibilisation environnementale.
Karura, qui s’étend sur plus de 1 000 hectares, est une zone verte stratégique pour la capitale kenyane, offrant un espace de détente, de loisirs et d’éducation à la nature avec une faune et une flore richement diversifiées.
Un partenariat renouvelé et durable
La cogestion entre les autorités gouvernementales et la société civile (association Karura Forest Friends) s’appuie sur un dispositif participatif innovant où la communauté locale joue un rôle-clé dans la surveillance et l’entretien du site. Ce modèle permet de conjuguer protection de l’environnement et implication sociale, favorisant notamment l’emploi local et la sécurité.
Le retour à ce système intervient après des tensions liées à des projets d’urbanisation controversés menaçant la forêt, qui avaient provoqué un rejet massif de la population et des acteurs engagés.
Impacts et perspectives pour la conservation en Afrique
Ce succès kenyan est présenté comme une référence et un exemple à suivre sur le continent, s’inscrivant dans la tendance mondiale vers une gestion collaborative des ressources naturelles. Il contribue à la lutte contre la déforestation et la perte d’habitats, enjeu crucial pour la biodiversité menacée en Afrique.
Les autorités locales ont également promis un renforcement des politiques environnementales et une sensibilisation accrue auprès des jeunes générations.
Article 7 – Africanova : RDC : Reprise du procès de l’ex-président Joseph Kabila sans nouveaux témoins, un procès sous haute tension
Depuis le 19 septembre 2025, la reprise du procès de Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, déchaîne les passions politiques et judiciaires. Ce procès longtemps attendu revient sur le devant de la scène sans cependant l’apport de nouveaux témoins, ce qui soulève interrogations et débats tant en RDC qu’à l’international.
L’ex-chef d’État, qui a dirigé la RDC de 2001 à 2019, est poursuivi pour des accusations lourdes liées à des violations des droits humains lors des violences post-électorales, entre autres charges. Ce procès, emblématique dans un pays où la justice peine parfois à être indépendante, représente un test majeur pour le système judiciaire. L’absence de nouveaux témoins pourrait freiner l’avancement du dossier mais témoigne aussi des fragilités inhérentes à ce type d’affaires dans un contexte politiquement sensible.
Sur le plan politique, ce procès est scruté de près : il cristallise les tensions entre partisans et opposants de Kabila, mais aussi entre forces politiques en RDC. Pour certains, le procès serait un moyen d’envoyer un message fort sur le respect de la loi et la fin de l’impunité ; pour d’autres, il revêt une dimension politique, alimentant les divisions.
Du point de vue humanitaire, cette procédure intervient aussi à un moment où le pays doit gérer d’importants défis en matière de sécurité dans l’Est, où les affrontements entre armée et groupes rebelles restent fréquents. Le procès Kabila est ainsi l’occasion de renouveler l’espoir d’une paix durable, mais aussi d’exiger un approfondissement de la justice comme élément de réconciliation.
L’absence de nouveaux témoins ouvre la porte à une réflexion plus large sur les moyens à mettre en œuvre pour garantir un procès équitable et protéger toutes les parties, notamment dans un contexte où la pression sécuritaire et politique est très forte. Le monde entier observe, attendant que la justice congolaise franchisse un cap dans son affirmation démocratique.
