Nairobi, 11 août 2025–
La capitale kenyane a vibré ce lundi au rythme du Kenya International Women in Tech Award 2025 , un événement d’envergure continentale qui a réuni plus de 2 500 participants sur les lieux de 28 pays africains. Ce concours, désormais incontournable dans l’écosystème numérique africain, célèbre les innovations technologiques portées par les femmes, véritable levier d’inclusion sociale, économique et d’émancipation.
Un écosystème technologique en plein essor avec un focus sur l’égalité des genres
Le marché du travail numérique en Afrique reste marqué par des disparités : selon la Kenya ICT Authority, les femmes représentent seulement 28% des travailleurs en technologies de l’information. Cet événement vise à réduire ce fossé en donnant une visibilité accrue aux initiatives féminines et en facilitant l’accès aux financements.
Les projets présentés cette année intégrant :
- Des dispositifs d’intelligence artificielle appliqués à la santé, pour un diagnostic rapide des maladies tropicales.
- Des fintechs innovantes visant à offrir des services bancaires inclusifs à la population rurale.
- Des solutions blockchain pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement agricole et renforcer la traçabilité.
- Des technologies vertes et renouvelables adaptées aux populations hors réseau électrique.
Témoignages marquants et retombées concrètes
Parmi les lauréats,Aïcha Nduta, ingénieur originaire de Mombasa, a dévoilé son prototype de robot médical autonome capable de livrer du matériel dans des zones rurales isolées.
Du Mali, Fatoumata Diarra a présenté une application de micro-assurance agricole appuyée par la télédétection satellite pour protéger les petits exploitants contre les aléas climatiques.
Ces projets ont attiré l’attention de plusieurs investisseurs présents, dont des représentants de la Banque mondiale, Google Afrique, et la Fondation Bill et Melinda Gates, prêts à soutenir financièrement ces initiatives avec des fonds pouvant atteindre 500 000 dollars pour accompagner le développement et le déploiement.
Engagement institutionnel fort
Le gouvernement kenyan a officialisé son soutien avec le programmeKenya numérique 2030, qui prévoit une augmentation significative de la participation féminine dans les secteurs STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) au cours des cinq prochaines années.
Le Premier ministre, lors de la cérémonie de clôture, a insisté sur la nécessité de combiner innovation et développement durable pour relever les défis africains.
Impacts sociaux et économiques attendus
Les organisateurs estiment que ce type de concours pourrait générer plus de 4 000 emplois directs sur deux ans, principalement pour de jeunes diplômés. Il s’agit aussi d’un vecteur puissant pour promouvoir un modèle d’innovation inclusif et augmenter la visibilité des femmes dans la haute technologie africaine.