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Jour du Dépassement 2025 : L’humanité vit à crédit écologique dès le 24 juillet

par Africanova
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Introduction : Un signal d’alarme mondial pour la planète

Le 24 juillet 2025 marque le « Jour du Dépassement » ou « Earth Overshoot Day », c’est-à-dire la date à laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources naturelles que la Terre peut renouveler en une année. À compter de ce jour, nous vivons « à crédit écologique », puisant dans du capital naturel qui ne sera pas reconstitué avant 2026. Cette année, la date recule encore, révélant l’accélération dramatique du saccage des ressources, notamment dans les pays riches et émergents, et pointant la nécessité vitale de réformer nos modes de production et de consommation.

Décryptage d’un indicateur mondial clé

Le « Jour du Dépassement » est calculé par Global Footprint Network, à partir de centaines d’indicateurs : consommation d’eau, émissions de CO₂, déforestation, surpêche, artificialisation des sols, extraction minière, etc.
En 2025, l’humanité aura consommé en sept mois ce que la planète peut absorber et régénérer en douze. L’écart s’aggrave : en 2020, le Jour du Dépassement tombait en août, il est désormais fin juillet.
Ce calcul n’est pas homogène : certains pays ont leur « jour du dépassement » dès le printemps ! Mais l’Afrique subsaharienne, à l’inverse, reste en-dessous du seuil de soutenabilité, illustrant les inégalités de consommation et de pression environnementale.

Les facteurs aggravants de 2025

Plusieurs phénomènes expliquent cette dégradation :

  • Rebond post-Covid des activités économiques et du tourisme
  • Reprise des industries lourdes en Asie, en Europe et en Afrique du Nord
  • Projections records pour la demande en viande, eau, produits électroniques et énergie fossile
  • Multiplication des catastrophes climatiques : incendies, sécheresses, canicules et inondations extrêmes ont frappé les continents d’Afrique du Nord, l’Australie, l’Europe du Sud et l’Amérique latine

Quelles conséquences pour la planète et les sociétés humaines ?

Le dépassement écologique se traduit déjà par des signaux d’alerte multiples :

  • Raréfaction de l’eau potable dans plusieurs grandes métropoles africaines, asiatiques et sud-américaines
  • Déclin accéléré de la biodiversité, avec plus de 1 million d’espèces menacées selon l’ONU
  • Rendements agricoles menacés, avec précarisation alimentaire accrue
  • Conflits d’usage et migrations climatiques en hausse

Au-delà du symbole, le Jour du Dépassement appelle à une révolution des politiques publiques et de l’organisation mondiale. Agir sur l’efficacité énergétique, consommer localement, lutter contre le gaspillage alimentaire et investir dans la transition verte deviennent des urgences vitales.

Les réactions et engagements (ou non-choix) des gouvernements

À l’annonce de la date 2025, ONG environnementales, scientifiques et syndicats agricoles du monde entier multiplient les appels à l’action :
« Nous ne pouvons pas accepter que chaque année, l’épuisement du capital planétaire soit banalisé » affirme le directeur du WWF International.
Certains gouvernements (Allemagne, Maroc, Costa Rica, Kenya) annoncent des campagnes d’économie d’énergie, des plans anti-déchets et un renforcement de la régulation sur la pêche ou la coupe de bois.
Mais beaucoup, notamment dans les grands pays industrialisés, peinent à dessiner une feuille de route claire, freinés par les lobbies industriels, les impératifs de croissance économique, ou par la faiblesse de la coopération internationale.

L’Afrique : entre impact subi et solutions à porter

Si le continent africain n’est pas le principal responsable du dépassement écologique mondial, il en subit de plein fouet les retombées : sécheresses prolongées au Sahel, insécurité alimentaire, déplacements de populations, chute des revenus agricoles…
Mais de multiples initiatives africaines (*) : agriculture régénérative, villes résilientes, investissements record dans le solaire et l’hydroélectricité, offrent un modèle de « résilience sobre » inspirant.

Conclusion

Le recul du Jour du Dépassement 2025 adresse un message brutal : poursuivre ainsi, c’est risquer l’effondrement de nos sociétés. La solution relève moins de la technologie que d’un changement systémique dans nos façons de produire, de consommer et de gouverner. Seules une ambition collective et une coopération renforcée peuvent enrayer la fuite en avant écologique – pour ne plus vivre à crédit sur la planète.

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