Le Nigeria, principal producteur de gaz naturel en Afrique, prévoit d’investir 60 milliards de dollars dans ses infrastructures gazières entre 2025 et 2030, annonçant une accélération massive des capacités et une stratégie ambitieuse d’industrialisation énergétique. Cette enveloppe vise principalement à moderniser les installations existantes, développer de nouveaux terminaux et pipelines, tout en répondant à la demande nationale et internationale croissante en gaz naturel.
Le PDG de la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPCL), Bayo Ojulari, a détaillé à la conférence internationale Gastech 2025, tenue à Milan, que ce projet comprend notamment la prolongation du gazoduc Ajaokuta-Kaduna-Kano (AKK), un élément central du développement industriel dans le nord du pays, avec des travaux déjà avancés à 72% en avril 2025.
Le plan inclut également d’importants programmes pour augmenter la production de gaz naturel, ciblant une capacité de 12 milliards de pieds cubes par jour. Ces infrastructures ont un rôle clé dans l’extension de la capacité de raffinage locale et dans la fourniture d’énergie propre, nécessaire pour alimenter les secteurs industriel et résidentiel, tout en facilitant les exportations vers les marchés de la CEDEAO et de l’Europe.

Une autre priorité est la promotion du gaz naturel comprimé (GNC) dans le secteur des transports, avec l’objectif ambitieux de convertir un million de véhicules d’ici 2027, réduisant ainsi la dépendance aux combustibles fossiles polluants et favorisant une transition énergétique plus propre.
Ces investissements apportent non seulement des bénéfices économiques mais aussi environnementaux, participant à la réduction des émissions de carbone et à l’amélioration de la qualité de vie. Le Nigeria ambitionne ainsi de consolider son rôle de leader énergétique non seulement en Afrique mais également à l’échelle mondiale.