L’Afrique du Sud fait face à une montée significative de l’inflation alimentaire qui atteint désormais 3,5% en juillet 2025, selon les dernières données officielles. Cette hausse des prix touche en particulier les denrées de base comme les céréales, les huiles et les légumes, accentuant la pression sur les ménages déjà fragilisés par le chômage élevé et la crise économique.
Causes de la hausse des prix alimentaires
Cette inflation s’explique par plusieurs facteurs conjoints : la sécheresse prolongée dans certaines régions agricoles, la hausse des prix internationaux des matières premières, ainsi que les coûts logistiques augmentés à la suite des perturbations liées à la pandémie mondiale. De plus, la dévaluation du rand sud-africain a rendu les importations plus coûteuses, exacerbant la tendance inflationniste.
Les producteurs locaux doivent aussi composer avec des défis structurels, notamment des problèmes d’accès au crédit et à l’énergie, qui limitent leur capacité à augmenter la production.
Impacts socio-économiques
La flambée des prix alimentaires pèse lourdement sur les ménages à faibles revenus, pour lesquels la part du budget consacrée à la nourriture est souvent supérieure à 50%. La hausse des coûts provoque une réduction de la consommation de produits nutritifs, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la santé publique à moyen et long terme.
Le secteur informel, très développé en Afrique du Sud, ressent également l’impact par la hausse des prix des intrants, ce qui se répercute sur les petites entreprises et les marchés locaux.

Réponse des autorités
Le gouvernement sud-africain a annoncé des mesures pour atténuer l’impact sur les populations vulnérables, notamment par l’augmentation des allocations sociales et la mise en place de subventions ciblées. Par ailleurs, des initiatives sont en cours pour encourager la production locale et renforcer la résilience des chaînes d’approvisionnement.
Toutefois, les critiques dénoncent une gestion jugée insuffisante face à des pressions économiques croissantes, appelant à des réformes structurelles plus audacieuses.
Perspectives
L’inflation alimentaire devrait rester une préoccupation majeure en Afrique du Sud dans les mois à venir, complétée par les défis liés au chômage et à la croissance économique faible. La stabilité sociale dépendra en partie de l’efficacité des politiques publiques à répondre à ces enjeux cruciaux.