Un nouvel attentat ravive la rivalité indo-pakistanaise
L’attentat meurtrier de Pahalgam, survenu le 29 avril 2025 dans la région du Cachemire indien, a relancé les tensions historiques entre l’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires dont les relations restent marquées par la méfiance et la confrontation. L’attaque, revendiquée par un groupe séparatiste basé au Cachemire, a coûté la vie à 27 personnes, dont des civils et des membres des forces de sécurité indiennes. Cet acte de violence intervient dans un contexte de regain d’activités militantes dans la région contestée du Jammu-et-Cachemire, théâtre depuis des décennies d’un conflit larvé entre New Delhi et Islamabad.
Réactions politiques et militaires immédiates
Le gouvernement indien a immédiatement accusé le Pakistan de soutenir les groupes armés opérant au Cachemire, dénonçant une « guerre par procuration » et promettant une riposte ferme. Le Premier ministre Narendra Modi a convoqué un conseil de sécurité national d’urgence et ordonné le renforcement du dispositif militaire le long de la Ligne de Contrôle (LoC). De son côté, Islamabad a nié toute implication, appelant à une enquête internationale indépendante et accusant l’Inde d’utiliser l’attentat pour justifier une répression accrue contre la population cachemirie.
L’armée indienne a lancé plusieurs opérations de ratissage dans la vallée de Pahalgam, tandis que des échanges de tirs ont été signalés à la frontière. Les autorités pakistanaises ont placé leurs forces en état d’alerte et multiplié les déclarations appelant à la retenue, tout en dénonçant les violations des droits humains commises par les forces indiennes au Cachemire.
Risques d’escalade et préoccupations internationales
La communauté internationale, notamment les Nations Unies, les États-Unis, la Chine et l’Union européenne, a exprimé sa vive inquiétude face au risque d’escalade entre les deux puissances nucléaires. Les appels au dialogue et à la désescalade se sont multipliés, alors que le spectre d’un affrontement militaire direct plane sur la région. Les analystes rappellent que le Cachemire reste l’un des points chauds les plus dangereux du globe, toute détérioration rapide pouvant avoir des conséquences catastrophiques bien au-delà de l’Asie du Sud.

Les marchés financiers régionaux ont réagi négativement à la montée des tensions, tandis que les communautés locales vivent dans la peur d’une nouvelle vague de violence. Les ONG humanitaires alertent sur la situation des civils, pris en étau entre les opérations militaires et les représailles des groupes armés.
Le Cachemire, enjeu stratégique et identitaire
Le Cachemire, partagé entre l’Inde, le Pakistan et la Chine, demeure un enjeu stratégique, identitaire et religieux majeur. Les deux pays se sont déjà affrontés à trois reprises pour le contrôle de cette région depuis 1947. Les politiques de colonisation, la militarisation massive et la répression des mouvements séparatistes ont alimenté un cycle de violence difficile à briser.
La jeunesse cachemirie, confrontée au chômage, à l’absence de perspectives et à la radicalisation, constitue un terreau fertile pour les groupes extrémistes. Les experts estiment que seule une solution politique inclusive, respectueuse des droits humains et des aspirations locales, pourra ouvrir la voie à une paix durable.
Perspectives et enjeux pour la stabilité régionale
L’attentat de Pahalgam rappelle l’urgence d’une médiation internationale pour désamorcer la crise et relancer un dialogue bilatéral sur le Cachemire. L’Afrique, qui entretient des liens croissants avec l’Inde et le Pakistan, suit de près l’évolution de la situation, consciente des répercussions potentielles sur la sécurité globale et les échanges économiques.