Restitution d’un territoire : un précédent pour la souveraineté africaine
Le 22 mai 2025, la justice britannique a donné son feu vert à la restitution des îles Chagos à Maurice, mettant fin à des décennies de contentieux post-colonial. Cette décision, saluée comme un tournant par les observateurs africains, dépasse le simple cadre d’un litige territorial. Elle symbolise la capacité d’un État africain à obtenir gain de cause face à une ancienne puissance coloniale, en mobilisant le droit international et la diplomatie.
Les îles Chagos, stratégiquement situées dans l’océan Indien, avaient été séparées de Maurice par le Royaume-Uni en 1965, juste avant l’indépendance de l’île. Depuis, Maurice n’a cessé de réclamer la restitution de cet archipel, qui abrite une importante base militaire américaine. La décision de la justice britannique intervient après plusieurs résolutions de l’ONU et un avis consultatif de la Cour internationale de justice en faveur de Maurice.
Pour l’Afrique, cette victoire est porteuse d’espoir. Elle montre qu’il est possible de faire valoir ses droits sur la scène internationale, même face à des enjeux géopolitiques majeurs. Elle encourage d’autres pays du continent à poursuivre leurs propres combats pour la restitution de territoires, de biens culturels ou de ressources naturelles spoliés pendant la colonisation.

La victoire de Maurice sur le dossier des Chagos rappelle également l’importance de la solidarité africaine et de la mobilisation diplomatique. Elle invite les États africains à renforcer leur coopération pour défendre leurs intérêts communs et peser davantage dans les négociations internationales.
Au-delà de l’aspect juridique et politique, la restitution des Chagos est vécue comme une réparation morale pour les habitants de l’archipel, expulsés de force dans les années 1960 et 1970. Elle ouvre la voie à un retour sur leur terre et à la reconnaissance de leurs droits.
Ce précédent pourrait inspirer d’autres démarches similaires sur le continent, qu’il s’agisse de litiges frontaliers, de restitution de biens culturels ou de réparation des injustices du passé colonial. L’Afrique, forte de cette victoire, entend désormais faire entendre sa voix et défendre sa souveraineté sur tous les fronts.