Port-au-Prince, 5 juillet 2025 – La presse haïtienne sous le feu des gangs
Une vague de violence contre les journalistes
Depuis 2023, Haïti connaît une recrudescence dramatique des violences contre les journalistes. Plusieurs reporters ont été tués ou enlevés, notamment lors de l’attaque de l’Hôpital général de Port-au-Prince en décembre 2024. Les gangs armés, qui contrôlent une grande partie de la capitale, font régner la terreur et s’en prennent à ceux qui enquêtent sur leurs activités criminelles ou sur la corruption politique.
Forbidden Stories et Ayibopost : une enquête collaborative inédite
Face à cette menace, les réseaux internationaux de journalistes d’investigation se mobilisent. Forbidden Stories, en partenariat avec le média haïtien Ayibopost, a lancé une enquête collaborative pour poursuivre le travail des reporters assassinés. L’objectif : révéler les liens entre les gangs, certains responsables politiques et des réseaux de trafics internationaux.
Des révélations sur un système de terreur
Les premiers volets de l’enquête, publiés en juillet 2025, dévoilent comment certains journalistes étaient ciblés après avoir mis au jour des détournements de fonds humanitaires, des complicités au sein de la police et des stratégies d’intimidation contre la presse indépendante. Les familles des victimes, soutenues par des ONG internationales, réclament justice et protection.
Une presse sous pression, mais résiliente
Malgré les menaces, la presse haïtienne continue de jouer un rôle crucial pour la démocratie et la transparence. De nouveaux collectifs de journalistes s’organisent, parfois en exil, pour documenter les exactions et alerter l’opinion internationale. Les plateformes numériques, les réseaux sociaux et les alliances transnationales sont devenus des outils essentiels pour contourner la censure et protéger les sources.
Conclusion
L’enquête menée par Forbidden Stories et Ayibopost rappelle que la liberté de la presse est un pilier de la démocratie, même dans les contextes les plus hostiles. La mobilisation internationale doit se poursuivre pour garantir la sécurité des journalistes et la justice pour les victimes. En Haïti, l’information reste un acte de courage et de résistance.