Un enlèvement qui bouleverse la Guyane
C’est une affaire qui a ému toute la Guyane et mobilisé les forces de l’ordre sur l’ensemble du territoire français. Le 28 mai, un bébé d’un an et demi a été enlevé à Cayenne par son père, Rivaldo Soewa, âgé de 25 ans. Considéré comme potentiellement dangereux par les autorités, le suspect a pris la fuite avec l’enfant, déclenchant une alerte enlèvement et un appel à témoins national. Les recherches se poursuivent activement pour retrouver le bébé sain et sauf.
Les faits : un enlèvement en pleine journée
Selon le parquet de Cayenne, l’enlèvement s’est produit en début d’après-midi, alors que le bébé se trouvait sous la garde de sa mère dans un quartier résidentiel de la ville. Le père de l’enfant, récemment séparé de la mère, s’est présenté au domicile, a violemment bousculé la jeune femme et a emporté l’enfant dans sa voiture avant de prendre la fuite.
La mère, choquée mais indemne, a immédiatement alerté la police. Un dispositif de recherche a été mis en place dans tout le département, mobilisant gendarmes, policiers et agents municipaux. Les enquêteurs disposent de la description du véhicule et du signalement du suspect, connu des services de police pour des faits de violence.
Un appel à témoins national
Face à la gravité de la situation et au risque pour l’enfant, le procureur de Cayenne a lancé un appel à témoins national, relayé par tous les médias et les réseaux sociaux. « Rivaldo Soewa peut être dangereux », a précisé le magistrat, appelant toute personne ayant des informations à contacter immédiatement les autorités.
Des affiches avec la photo de l’enfant et du suspect ont été diffusées dans les lieux publics, les gares, les aéroports et les postes-frontières. Les forces de l’ordre ont également alerté les pays voisins, notamment le Suriname et le Brésil, en raison de la proximité géographique et des risques de fuite à l’étranger.
Les enjeux de la protection de l’enfance
Cet enlèvement met en lumière la vulnérabilité des enfants lors des séparations conflictuelles et la nécessité de renforcer les dispositifs de protection. Les associations de défense des droits de l’enfant rappellent que chaque année, plusieurs dizaines d’enfants sont enlevés par un parent en France, souvent dans un contexte de violences conjugales ou de conflits de garde.

La Guyane, territoire ultramarin, est particulièrement exposée à ces risques en raison de la porosité des frontières et de la diversité des communautés. Les services sociaux, les magistrats et les forces de l’ordre travaillent en étroite collaboration pour prévenir les enlèvements et accompagner les familles.
Les réactions : solidarité et mobilisation
L’affaire a suscité une vague d’émotion et de solidarité en Guyane et dans l’ensemble de la France. De nombreux citoyens se sont mobilisés pour relayer l’appel à témoins, partager les informations sur les réseaux sociaux et soutenir la famille de la victime. Les élus locaux, les associations et les médias appellent à la vigilance et à la coopération de tous.
La police rappelle l’importance de ne pas intervenir directement en cas de repérage du suspect, mais de prévenir immédiatement les autorités.
Les suites de l’enquête
Les recherches se poursuivent sans relâche. Les enquêteurs exploitent toutes les pistes : vidéosurveillance, témoignages, bornage téléphonique, surveillance des points de passage. Le parquet a ouvert une information judiciaire pour enlèvement de mineur et violences aggravées.
La priorité absolue est de retrouver l’enfant sain et sauf et de garantir sa sécurité. Les autorités appellent à la patience et à la confiance dans le travail des enquêteurs.
Conclusion : la mobilisation de tous pour la protection des enfants
L’enlèvement d’un bébé à Cayenne rappelle la nécessité d’une vigilance constante et d’une coopération entre tous les acteurs de la société pour protéger les enfants les plus vulnérables. La Guyane, solidaire, espère un dénouement heureux et rapide pour cette affaire qui bouleverse tout un territoire.