Un référendum sous haute surveillance
À l’approche du référendum présidentiel prévu ce dimanche en Guinée, le pays s’active pour accueillir diverses missions d’observation nationales et internationales, chargées d’évaluer la régularité et la transparence du scrutin. Cette échéance électorale, marquée par des tensions politiques et sociales persistantes, est cruciale pour la légitimité du régime en place et la stabilité de la région.
Les préparatifs intenses témoignent d’une volonté politique affichée de répondre aux critiques récurrentes sur le respect des droits démocratiques. L’organisation de missions d’observation vise à garantir la crédibilité du processus électoral dans un contexte marqué par l’historique contestation de la gouvernance du président Alpha Condé, désormais candidat à un troisième mandat controversé.
Des enjeux démocratiques et sociaux lourds
Le référendum devrait permettre de modifier la Constitution, notamment pour ouvrir la voie à ce troisième mandat. Cette perspective divise profondément la société guinéenne, avec d’un côté le pouvoir, affirmant la nécessité de continuité, et de l’autre, une opposition résolue dénonçant un glissement autoritaire et appelant au boycott.

Les missions d’observation auront pour rôle d’évaluer le respect des normes électorales, la liberté d’expression, le climat sécuritaire, ainsi que la participation réelle de la population. Elles devront aussi surveiller les conditions de vote, la gestion des listes électorales, et le dépouillement, afin de prévenir les fraudes et violences.
Un climat sous tension et mesures de sécurité renforcées
La Guinée est engagée dans un processus politique complexe, rythmé par des manifestations régulières et des épisodes de répression. Les autorités ont renforcé les dispositifs sécuritaires pour garantir le déroulement du référendum, ce qui suscite une vigilance accrue des acteurs civils et des organisations internationales.
La mission d’observation de l’Union africaine, de la CEDEAO et d’autres entités étrangères devrait déposer un rapport rapide après les élections, qui pourrait influencer la reconnaissance internationale des résultats. La pression des partenaires au développement, inquiets pour la paix et la démocratie, est également un facteur important.