Le 24 septembre 2025, les Guinéens sont appelés à se prononcer par référendum sur un projet de nouvelle Constitution, quatre ans après le coup d’État militaire du général Mamadi Doumbouya. Ce scrutin, hautement symbolique, est perçu comme un moment décisif pour la transition politique en cours, suscitant à la fois espoirs et appréhensions dans un pays marqué par l’instabilité.
Le projet constitutionnel proposé renforce, selon les autorités, les institutions républicaines et prévoit notamment la mise en place d’un Conseil national de la transition et le renforcement des pouvoirs du président. Pour l’opposition, ce texte est un outil d’alignement autoritaire, permettant à Mamadi Doumbouya de prolonger son pouvoir au-delà de la transition initiale.
Dans les jours précédant le vote, la campagne a été marquée par des tensions croissantes, avec des accusations mutuelles, des appels au boycott et des restrictions sur les réseaux sociaux. Près de 6,7 millions d’électeurs sont inscrits sur les listes, et la mobilisation des forces de sécurité est maximale, avec plus de 45 000 agents déployés.
L’organisation du vote est saluée pour son sérieux, mais plusieurs observateurs internationaux expriment des réserves quant au climat politique et au respect des libertés. Le vote est organisé dans plus de 23 000 bureaux avec un système de suivi électronique pour surveiller les incidents.

Au-delà de la sphère nationale, ce referendum est attentivement suivi par la communauté internationale, qui appelle au respect du processus démocratique et au dialogue inclusif post-vote pour garantir la stabilité.
Les résultats seront analysés au regard des attentes populaires, déterminant le chemin de la Guinée vers une gouvernance apaisée.