Introduction
En Guinée, la tension monte entre la junte au pouvoir et une opposition déterminée à obtenir un retour à l’ordre constitutionnel. Depuis le coup d’État de septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya dirige la transition, mais l’absence de calendrier électoral et la répression des manifestations alimentent la colère d’une partie de la population. À Conakry, la société civile et les partis d’opposition multiplient les mobilisations pour exiger une transition civile et la préparation d’élections crédibles. Décryptage d’une crise politique majeure en Afrique de l’Ouest.
I. Le contexte de la transition guinéenne
1.1. La prise de pouvoir de la junte
Le colonel Doumbouya a renversé Alpha Condé en promettant de restaurer la démocratie et de lutter contre la corruption. Mais plus de trois ans après, la transition s’enlise et les libertés publiques sont restreintes.
1.2. Un dialogue politique sous tension
Des tentatives de dialogue ont été lancées, mais l’opposition dénonce un processus fermé, sans réelle concertation ni engagement sur un calendrier électoral.
II. La mobilisation de l’opposition et de la société civile
2.1. Manifestations à Conakry
Depuis le début de l’année 2025, des milliers de Guinéens descendent régulièrement dans la rue pour réclamer la fin de la junte et l’organisation d’élections. Les forces de sécurité répriment sévèrement les rassemblements, faisant plusieurs blessés et arrestations.
2.2. Les revendications
L’opposition exige :
- Un calendrier électoral précis
- La libération des prisonniers politiques
- L’ouverture d’un dialogue inclusif
- La levée de l’interdiction des manifestations
III. Les réactions nationales et internationales
3.1. La société civile mobilisée
Des organisations comme le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution) jouent un rôle central dans la mobilisation et la sensibilisation de la population.
3.2. Pressions de la CEDEAO et de l’Union africaine
La communauté internationale appelle au respect des droits humains et à un retour rapide à l’ordre constitutionnel, menaçant la Guinée de sanctions si la transition s’éternise.
IV. Les enjeux pour la stabilité de la Guinée
Le maintien de la junte au pouvoir fait craindre une radicalisation de l’opposition et une aggravation des tensions. La réussite de la transition dépendra de la capacité des autorités à engager un dialogue sincère et à préparer des élections crédibles.
Conclusion
La Guinée est à la croisée des chemins. Pour éviter une crise majeure, la junte doit écouter la rue, ouvrir le dialogue et préparer un retour effectif à la démocratie. La pression de la société civile et de la communauté internationale sera déterminante dans les mois à venir.