Introduction : un report aux implications majeures
La Guinée a annoncé un report d’une semaine de la campagne pour le référendum constitutionnel initialement prévue en août 2025. Ce report, décidé par la Commission électorale nationale indépendante, survient dans un contexte politique tendu, marqué par des manifestations régulières et des divergences sur le contenu du projet de nouvelle Constitution.
Le référendum, considéré comme un test démocratique essentiel, vise à valider un texte qui pourrait permettre au président Alpha Condé de renforcer ses pouvoirs, suscitant une opposition farouche au sein de la population et de certains partis politiques.
Causes et réactions face au retard
Le report est officiellement justifié par des « difficultés techniques » et la nécessité « d’assurer une meilleure organisation ». Cependant, les opposants dénoncent une manoeuvre visant à gagner du temps pour mettre en place des mesures sécuritaires et restreindre les contestations.
Des manifestations se sont multipliées dans plusieurs villes de Guinée, entraînant parfois des violences entre forces de l’ordre et manifestants. Plusieurs ONG et observateurs internationaux appellent au respect du droit de manifester pacifiquement et à la transparence du processus électoral.
Un processus référendaire aux enjeux majeurs
Ce référendum pose plusieurs questions fondamentales pour l’avenir politique de la Guinée. Il inclut des articles pouvant modifier le nombre de mandats présidentiels, la composition des institutions et les règles électorales. Une adoption marquerait une évolution vers un régime plus présidentiel et, pour certains experts, affaiblirait les mécanismes de contrôle démocratique.

Pour le gouvernement, ce texte serait un moyen de stabiliser le pays et d’assurer une continuité apaisée. Pour l’opposition, il s’agit au contraire d’un pas vers une dérive autoritaire.
Analyse et perspectives
La Guinée se trouve à un carrefour démocratique, où la gestion du référendum influencera le climat politique et social dans les prochaines années. La communauté internationale est attentive à ces développements, encourageant le dialogue entre toutes les parties et le respect des libertés fondamentales.
Le report de la campagne ouvre une période d’incertitude, rendant cruciale une vigilance accrue pour prévenir toute escalade de violences.