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Guinée : blocage du processus de transition, la junte reporte le référendum constitutionnel, tensions croissantes avec l’opposition

par Africanova
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Introduction

En Guinée, la transition politique amorcée après le coup d’État de septembre 2024 connaît un nouveau coup d’arrêt. La junte militaire au pouvoir a annoncé le report sine die du référendum constitutionnel initialement prévu pour juin 2025, suscitant une vive réaction de l’opposition et de la société civile. Ce blocage accentue les tensions dans un pays déjà fragilisé par des années de crises politiques et sociales.

Le contexte politique

Depuis la chute du président Alpha Condé, la Guinée est dirigée par un comité militaire de transition, dirigé par le colonel Mamadou Keita. Ce dernier avait promis un retour rapide à l’ordre constitutionnel par l’organisation d’élections libres et transparentes. Le référendum constitutionnel devait poser les bases d’une nouvelle loi fondamentale, censée garantir une gouvernance plus inclusive et pacifique.

Les raisons du report

Selon les autorités de transition, le report est justifié par des « raisons de sécurité » et des « difficultés logistiques ». La région de Kankan, théâtre d’affrontements entre groupes armés et forces gouvernementales, est particulièrement instable. De plus, la junte évoque la nécessité de renforcer le cadre légal pour assurer un scrutin crédible.

Cependant, les observateurs dénoncent un prétexte pour prolonger le pouvoir militaire. Le report est perçu comme une manœuvre dilatoire, destinée à affaiblir l’opposition et à consolider le contrôle de la junte sur les institutions.

Réactions de l’opposition et de la société civile

L’opposition guinéenne, regroupée au sein du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), a condamné fermement cette décision. Dans un communiqué, le FNDC a appelé à la mobilisation populaire et à des manifestations pacifiques pour exiger la tenue du référendum et la restauration de la démocratie.

La société civile, les syndicats et plusieurs organisations internationales ont exprimé leur inquiétude face à ce blocage, craignant une nouvelle spirale de violences et d’instabilité.

Impact sur la stabilité nationale

Le report du référendum exacerbe les divisions politiques et sociales. Plusieurs régions, notamment en Haute-Guinée, connaissent une montée des violences intercommunautaires et des affrontements entre groupes armés. Le risque d’une déstabilisation généralisée est réel, avec des conséquences dramatiques pour la population.

Les acteurs économiques s’inquiètent également, car l’incertitude politique freine les investissements et aggrave la crise économique, déjà marquée par une inflation galopante et une pauvreté croissante.

Pressions internationales

La communauté internationale, notamment l’Union africaine, la CEDEAO et l’ONU, a appelé la junte à respecter ses engagements et à organiser rapidement des élections. Des sanctions ciblées ont été évoquées en cas de non-respect du calendrier de transition.

Les partenaires bilatéraux, comme la France et les États-Unis, ont également exprimé leur préoccupation et encouragent un dialogue inclusif entre toutes les forces politiques.

Perspectives d’avenir

La Guinée se trouve à un carrefour décisif. Soit la junte accepte de relancer le processus démocratique, soit le pays risque de sombrer dans une crise prolongée, avec des conséquences lourdes pour la paix et la stabilité de la région.

Le rôle des acteurs régionaux et internationaux sera crucial pour accompagner une sortie de crise pacifique, fondée sur le respect des droits humains et la participation citoyenne.


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