Guinée-Bissau : élections de novembre 2025, entre espoirs et risques d’implosion

En Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embaló a fixé les élections présidentielle et législatives au 30 novembre 2025, une décision contestée par une opposition exigeant son départ immédiat. Cette crise cristallise les tensions entre légitimité démocratique et realpolitik en Afrique de l’Ouest.

Un calendrier électoral sous tensions

  • Date controversée : Alors que l’opposition estime que le mandat d’Embaló a expiré le 27 février 2025, la Cour suprême a prolongé son pouvoir jusqu’en septembre, alimentant des accusations de partialité26.
  • Appel à la paralysie : L’Alliance populaire inclusive, dirigée par Nuno Gomes Nabiam et Domingos Simões Pereira, a appelé à une « paralysie totale du pays » le 27 février, marquant son rejet du processus6.
  • Mission de la CEDEAO : Une délégation régionale a tenté de médier en février 2025, mais a été expulsée après des menaces d’Embaló, révélant les limites de l’influence ouest-africaine46.
Moussa Faki, former Chadian Foreign Minister, and new AU Commisioner, speaks during an interview at the African Union on January 31, 2017 in Addis Ababa. / AFP PHOTO / ZACHARIAS ABUBEKER

Enjeux pour la stabilité régionale

  1. Précédent dangereux : Une élection sous tensions en Guinée-Bissau pourrait encourager d’autres dirigeants à manipuler les processus démocratiques8.
  1. Fragmentation politique : Le pays, habitué aux coups d’État, peine à stabiliser ses institutions. Les clivages ethniques et militaires risquent de s’exacerber lors des scrutins46.
  1. Impact sur la CEDEAO : L’incapacité à résoudre la crise bissau-guinéenne affaiblit davantage la crédibilité de l’organisation, déjà critiquée pour son laxisme envers les juntes26.

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