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Guinée 2025 – Le référendum constitutionnel du 21 septembre, un test pour la transition

par Africanova
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La Guinée s’apprête à organiser un référendum constitutionnel le 21 septembre 2025, étape clé d’une transition politique marquée par des retards répétés et des tensions croissantes. Annoncé par décret présidentiel le 1ᵉʳ avril 202517, ce scrutin vise à remplacer la Constitution suspendue après le coup d’État de 2021. Toutefois, le projet de texte, dévoilé en juillet 2024, suscite des craintes de renforcement des pouvoirs présidentiels et de légitimation de la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya57.

Un calendrier électoral sous pression

Initialement prévu pour 2024, le référendum a été reporté à septembre 2025, tout comme le transfert du pouvoir à des civils – promesse non tenue par la junte13. Le Premier ministre Bah Oury justifie ces retards par des défis logistiques, notamment la révision du fichier électoral, jugé obsolète après des décennies de manipulations7. Les élections générales (présidentielle et législatives), initialement prévues fin 2025, pourraient être perturbées par les pluies diluviennes de juillet à septembre, selon les autorités15.

Controverse autour du projet constitutionnel

Le texte soumis à référendum inclut des mesures controversées :

  • Renforcement des prérogatives présidentielles : Le chef de l’État aurait un contrôle accru sur la nomination des juges et les forces de sécurité.
  • Clause transitoire : L’article 154 permettrait au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) de superviser la période post-référendum, consolidant l’emprise de la junte57.
  • Limitation des mandats : Le projet instaure une limite de deux mandats présidentiels, une mesure symbolique dans un contexte où Mamadi Doumbouya, bien que non candidat déclaré, est poussé par des proches à briguer la présidence37.

Opposition et divisions internes

L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), principale formation d’opposition, boycotte le processus, dénonçant une « mascarade » destinée à pérenniser le régime17. Les divisions internes du parti s’accentuent :

  • Aile réformatrice : Dirigée par Ousmane Gaoual Diallo, elle prône un dialogue tactique avec la junte pour éviter l’exclusion politique.
  • Aile dure : Fidèle à Cellou Dalein Diallo (en exil au Sénégal), elle exige la libération des militants emprisonnés et le rétablissement de la Constitution antérieure à 202115.

Enjeux internationaux : la CEDEAO en équilibre

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), déjà fragilisée par les coups d’État au Mali, au Burkina Faso et au Niger, évite de sanctionner Conakry malgré les manquements répétés. Son soutien technique sans pression ferme risque de créer un précédent dangereux pour la région, où d’autres juntes pourraient imiter la stratégie guinéenne

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