La guerre en Ukraine, qui entre dans sa quatrième année, demeure l’un des principaux foyers de tension géopolitique mondiale. En mai 2025, le front reste actif et la situation évolue quotidiennement, sans avancée décisive ni véritable percée diplomatique. Les combats se poursuivent sur plusieurs axes, la pression militaire reste forte et les perspectives de paix immédiate semblent encore incertaines.
Une guerre d’usure et des lignes de front figées
Depuis la fin de l’année 2024, la dynamique du conflit s’est transformée en une guerre d’usure. Les forces russes, malgré des pertes humaines importantes, maintiennent une pression constante sur l’ensemble du front, notamment dans les oblasts de Louhansk, Donetsk et Kharkiv. L’armée ukrainienne, affaiblie par l’érosion progressive de ses effectifs et de ses ressources, parvient à contenir les avancées russes mais peine à reprendre l’initiative.
Des offensives russes localisées ont permis à Moscou de gagner du terrain, en particulier autour de Kharkiv, où des bombardements intensifs et des attaques nocturnes ont poussé à l’évacuation de nombreux civils. Toutefois, l’armée ukrainienne a mené des contre-attaques, notamment lors de l’incursion de Koursk à l’été 2024, où elle a brièvement occupé une partie du territoire russe, un événement marquant du conflit4.
La pression internationale et les négociations
Sur le plan diplomatique, la pression internationale s’intensifie. Les États-Unis, l’Union européenne et la France multiplient les initiatives pour pousser à un cessez-le-feu. Emmanuel Macron a récemment affirmé sa volonté d’« accroître la pression sur la Russie » dans les jours à venir, tandis que les États-Unis évoquent une « semaine cruciale » pour les négociations de paix. Des discussions sont en cours, notamment autour de la question de la Crimée, certains acteurs internationaux poussant Kiev à envisager des concessions territoriales pour obtenir la paix .
Cependant, Vladimir Poutine ne semble pas prêt à accepter un accord avec Kiev et Washington à court terme4. Les négociations russo-américaines, amorcées à Riyad en février, visent surtout à « normaliser » les relations bilatérales, sans réelle ouverture vers un arrêt des combats. La Russie poursuit ses frappes contre les infrastructures énergétiques et industrielles ukrainiennes, tandis que l’Ukraine continue de cibler des sites stratégiques sur le territoire russe5.
Un conflit qui s’enlise, mais des risques persistants
Le rapport de force reste relativement stable, aucun camp n’étant en mesure de remporter une victoire décisive à court terme. Les pertes humaines et matérielles sont considérables des deux côtés. L’année 2025 devrait donc voir la poursuite de cette guerre d’usure, avec la possibilité d’un cessez-le-feu si l’une des parties subit un effondrement politique ou économique, scénario encore difficile à prévoir5.
La situation humanitaire demeure critique, avec des millions de déplacés et une économie ukrainienne fragilisée. Le risque d’escalade régionale ou de débordement du conflit n’est pas écarté, comme l’a rappelé Volodymyr Zelensky, mettant en garde contre une possible « guerre mondiale » en cas de dérapage6.
Conclusion En ce mois de mai 2025, la guerre en Ukraine reste marquée par l’incertitude, la violence et l’absence de solution politique immédiate. Les négociations à venir seront déterminantes, mais la ligne de front demeure figée et la population continue de payer le prix fort de ce conflit prolongé
