Une campagne électorale sous haute tension au Ghana
À quelques semaines des élections législatives prévues pour décembre 2025, le Ghana est confronté à une montée alarmante des tensions politiques. La campagne électorale, déjà marquée par des débats passionnés et des rivalités exacerbées, connaît une escalade de violences et d’incidents dans plusieurs régions clés du pays. Cette atmosphère inquiétante met à rude épreuve la stabilité politique récemment consolidée du Ghana, longtemps considéré comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest.
Les enjeux cruciaux de ces élections
Le scrutin législatif de décembre déterminera la nouvelle configuration du parlement ghanéen et sera un indicateur essentiel du soutien populaire aux deux principaux partis : le Nouveau Parti Patriotique (NPP) au pouvoir et le Congrès National Démocratique (NDC) dans l’opposition. Au-delà des rivalités traditionnelles, ces élections cristallisent les préoccupations liées à la gestion économique, à la lutte contre la corruption et à la sécurité sociale, des thèmes au cœur des préoccupations des électeurs.
Manifestations et violences dans plusieurs régions
Des affrontements inter-partis et des tensions communautaires ont éclaté à Accra, Kumasi et Tamale, provoquant des arrestations et la fermeture temporaire de certains bureaux de vote anticipés. Ces incidents ont préoccupé la Commission électorale ghanéenne ainsi que les observateurs internationaux, qui craignent qu’une escalade ne compromette la tenue d’un scrutin libre, équitable et transparent.

Réponses des autorités et rôle de la communauté internationale
Le gouvernement a pris des mesures renforcées de sécurité et appelle au calme et à la responsabilité de tous les partis. Une mission d’observation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sera déployée pour veiller au bon déroulement des opérations électorales. La vigilance est de mise pour éviter que ces élections ne dégénèrent en crise politique.
Perspectives pour la démocratie ghanéenne
Le député de l’opposition et plusieurs figures de la société civile appellent à un dialogue apaisé, soulignant l’importance de préserver la démocratie et la paix sociale. Ces élections sont considérées comme un test fondamental pour la maturité démocratique ghanéenne à un moment où la stabilité régionale est fragile. L’enjeu est donc de garantir un processus inclusif qui permette à chaque citoyen d’exprimer librement son choix.