Le Ghana, pays d’Afrique de l’Ouest en pleine mutation, a dévoilé début août 2025 un plan national ambitieux pour accélérer sa transition énergétique. Ce plan, présenté par le ministère de l’Énergie lors d’une conférence internationale à Accra, marque une volonté forte de réduire la dépendance au pétrole et au charbon fossile et d’augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique.
Un contexte énergétique en mutation
Le Ghana, avec une croissance économique soutenue ces dernières années, voit ses besoins énergétiques exploser. Cependant, le pays reste très dépendant des importations d’énergie fossile, notamment pour la production électrique, ce qui engendre des coûts importants et une forte vulnérabilité aux fluctuations des marchés internationaux.
Dans un contexte de lutte mondiale contre le réchauffement climatique, le gouvernement ghanéen a choisi de s’inscrire dans une stratégie de développement durable. La transition vers les énergies renouvelables est perçue comme un levier pour assurer la sécurité énergétique, tout en protégeant l’environnement.
Les objectifs du plan national
Le plan prévoit d’augmenter la capacité installée de production électrique renouvelable de 40% à 60% d’ici 2030, avec un accent particulier sur l’énergie solaire, l’hydroélectricité et la biomasse. Le déploiement de mini-réseaux électriques dans les zones rurales, encore largement isolées, est également une priorité afin d’assurer un accès universel à l’électricité.
Les pouvoirs publics souhaitent également encourager l’innovation technologique dans le secteur énergétique et stimuler les partenariats avec le secteur privé national et international par le biais d’incitations fiscales et de cadres réglementaires attractifs.
Financement et partenariats internationaux
La mise en œuvre du plan nécessite un investissement estimé à plusieurs milliards de dollars. Le Ghana a d’ores et déjà mobilisé des fonds auprès de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale et d’institutions financières spécialisées dans les énergies renouvelables.
Le pays cherche aussi à intensifier sa coopération avec des pays comme le Japon, la Norvège et l’Allemagne qui ont manifesté un intérêt croissant pour les projets énergétiques en Afrique.
Enjeux socio-économiques et environnementaux
La transition énergétique est perçue comme un vecteur de création d’emplois verts, notamment pour la jeunesse, grâce au développement de nouvelles filières technologiques et industrielles. Elle doit également contribuer à réduire la pollution urbaine, très préoccupante dans les grandes villes ghanéennes.
La préservation des écosystèmes et la lutte contre la déforestation constituent d’autres défis clés intégrés dans le plan.
Perspectives
Ce plan national place le Ghana en position de leader régional dans la lutte contre le changement climatique et dans le développement d’énergies propres. La réussite reposera toutefois sur la capacité d’exécution rapide, la mobilisation effective des talents locaux, et la stabilité politique.
