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Accueil PolitiqueDroits humains et justice Gaza ; l’OMS dénonce une « abomination », appel à l’action internationale

Gaza ; l’OMS dénonce une « abomination », appel à l’action internationale

par Africanova
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La situation humanitaire dans la bande de Gaza a atteint, en 2025, un niveau de crise sans précédent. Alors que le conflit israélo-palestinien s’enlise, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié la situation sur place d’« abomination », appelant la communauté internationale à une mobilisation urgente pour éviter une catastrophe humanitaire irréversible. Ce cri d’alarme met en lumière l’ampleur des souffrances endurées par la population civile, les défis logistiques et politiques de l’aide, et la nécessité d’une solution politique durable pour la région.

Un contexte de guerre prolongée et d’effondrement des infrastructures

Depuis l’escalade majeure du conflit à l’automne 2023, Gaza vit sous blocus quasi-total, frappée par des bombardements réguliers, des incursions terrestres et des affrontements entre groupes armés palestiniens et forces israéliennes. Les infrastructures essentielles – hôpitaux, réseaux d’eau, centrales électriques, écoles – sont en grande partie détruites ou hors service. Selon l’OMS, plus de 80 % des établissements de santé sont soit partiellement, soit totalement inopérants, privant la population d’accès aux soins de base, aux médicaments et à la chirurgie d’urgence.

La destruction systématique des infrastructures a également des conséquences sanitaires dramatiques : épidémies de maladies hydriques, malnutrition, absence de vaccination, traumatismes psychologiques massifs chez les enfants et les adultes. Les coupures d’électricité et la pénurie de carburant rendent impossible le fonctionnement des unités de soins intensifs, des incubateurs pour nouveau-nés ou des systèmes de réfrigération pour les vaccins et le sang.

Le drame des civils : chiffres et témoignages

La population de Gaza, estimée à plus de 2,3 millions d’habitants sur un territoire exigu, vit dans des conditions de promiscuité extrême. Selon les derniers rapports de l’ONU, plus de 70 % des habitants sont déplacés internes, entassés dans des abris de fortune, des écoles ou des camps improvisés. Les familles vivent sans accès régulier à l’eau potable, à l’alimentation ou à l’hygiène de base.

Les témoignages recueillis par les ONG et les agences onusiennes font état d’une détresse profonde : enfants souffrant de malnutrition aiguë, femmes enceintes privées de suivi médical, personnes âgées abandonnées, blessés de guerre sans accès à la chirurgie ou aux soins palliatifs. Les équipes médicales, épuisées et en sous-effectif, travaillent dans des conditions extrêmes, souvent sous les bombardements, et manquent de tout : médicaments, anesthésiants, matériel de suture, équipements de protection.

L’appel de l’OMS et la mobilisation internationale

Face à cette situation, le directeur général de l’OMS a lancé un appel solennel à la communauté internationale, qualifiant la situation à Gaza d’« abomination » et exhortant les États membres à agir de toute urgence. L’OMS demande :

Plusieurs pays, dont la France, la Norvège, l’Afrique du Sud et le Qatar, ont proposé de financer des ponts aériens humanitaires et d’accueillir des blessés pour traitement. Mais les obstacles politiques, la fermeture des points de passage et la méfiance entre les parties rendent l’acheminement de l’aide extrêmement difficile.

Les défis de l’aide humanitaire : logistique, sécurité, politique

Acheminer l’aide à Gaza relève du parcours du combattant. Les convois humanitaires sont régulièrement bloqués ou retardés aux points de passage, soumis à des inspections strictes, voire à des tirs lors des périodes de tension. Les ONG dénoncent l’insuffisance des autorisations délivrées par les autorités israéliennes et égyptiennes, ainsi que la multiplication des obstacles bureaucratiques et sécuritaires.

La sécurité du personnel humanitaire est une autre préoccupation majeure : plusieurs travailleurs humanitaires ont été tués ou blessés au cours des derniers mois, et les attaques contre les hôpitaux et les ambulances sont documentées par l’OMS et Médecins Sans Frontières. Cette insécurité limite la capacité des organisations à déployer des équipes sur le terrain et à maintenir une présence continue.

Sur le plan politique, l’absence de solution durable au conflit, la division entre l’Autorité palestinienne et le Hamas, et la méfiance entre Israël et la communauté internationale compliquent la coordination de l’aide et la planification à long terme.

Les conséquences à moyen et long terme

La crise humanitaire à Gaza a des répercussions qui dépassent largement le cadre local. Sur le plan régional, elle alimente la colère et la frustration dans le monde arabe et musulman, renforce les mouvements radicaux et fragilise les perspectives de paix. Sur le plan international, elle met à l’épreuve la crédibilité du système multilatéral, la capacité de l’ONU à protéger les civils et à faire respecter le droit international humanitaire.

À moyen terme, la destruction du tissu social, l’effondrement du système éducatif et la perte de générations entières d’enfants risquent de compromettre toute perspective de développement, de stabilité et de réconciliation. Le traumatisme collectif, la montée de la violence et la perte de confiance dans les institutions menacent de plonger la région dans un cycle sans fin de crises et de conflits.

Initiatives locales et résilience de la population

Malgré l’extrême adversité, la population de Gaza fait preuve d’une résilience remarquable. Des réseaux de solidarité se mettent en place pour partager la nourriture, organiser des soins de fortune, assurer la scolarisation des enfants dans des conditions précaires. Les femmes jouent un rôle central dans la gestion des foyers, la prise en charge des enfants et l’organisation de l’entraide communautaire.

Des initiatives locales, soutenues par des ONG palestiniennes et internationales, visent à promouvoir la santé mentale, à offrir un soutien psychologique aux victimes de traumatismes et à préserver la mémoire collective à travers l’art, la poésie et la musique. Ces efforts témoignent de la vitalité d’une société qui refuse de sombrer dans le désespoir, malgré les épreuves.

Conclusion

La situation à Gaza en 2025 est un test pour la conscience internationale. L’appel de l’OMS à une action urgente doit être entendu, non seulement pour soulager la souffrance immédiate des civils, mais aussi pour préserver la dignité humaine et les principes du droit international. L’avenir de Gaza dépendra de la capacité des acteurs locaux, régionaux et internationaux à dépasser les logiques de guerre, à garantir l’accès à l’aide et à œuvrer pour une paix juste et durable. Plus que jamais, la solidarité, la diplomatie et l’humanité doivent primer sur la violence et l’indifférence.

La situation à Gaza continue de se détériorer à un rythme alarmant, avec des conséquences humanitaires dramatiques pour la population civile. Depuis la reprise de l’offensive israélienne, au moins 29 personnes ont été tuées lors de frappes nocturnes, selon la défense civile de Gaza, et les bombardements continuent de faire des victimes parmi les civils, y compris des enfants12. Les infrastructures vitales, déjà largement détruites, ne permettent plus d’assurer l’accès aux services de base, ce qui aggrave les souffrances de la population4.

L’accès à l’aide humanitaire reste extrêmement limité : environ 3 000 camions d’aide de l’UNRWA attendent toujours à la frontière, incapables d’entrer dans l’enclave en raison des restrictions imposées et de la fermeture des points de passage24. Depuis mars 2025, Gaza connaît la plus longue période de blocage de l’aide depuis le début du conflit, avec des conséquences catastrophiques : famine imminente, malnutrition aiguë, absence d’eau potable et de soins médicaux pour des centaines de milliers de personnes45.

Les enfants paient un tribut particulièrement lourd à cette guerre : plus de 15 600 enfants ont été tués, 34 000 blessés et des milliers d’autres sont portés disparus ou vivent dans des conditions de déplacement extrême, sans accès à l’éducation ni à la protection5. Les écoles sont détruites à 95 %, les familles vivent dans des abris de fortune, et la majorité de la population – soit 1,9 million de personnes – subit des ordres d’évacuation et des déplacements incessants5.

Face à cette situation qualifiée d’« abomination » par l’OMS, la communauté internationale, y compris la France, multiplie les appels à la levée immédiate des restrictions d’accès à l’aide humanitaire et à l’ouverture de tous les points de passage4. La France a engagé plus de 200 millions d’euros d’aide humanitaire et continue de plaider, avec d’autres partenaires, pour que l’aide parvienne massivement à Gaza et pour la protection de la population civile4.

Les organisations humanitaires, telles que l’UNICEF, restent mobilisées malgré les risques : 418 travailleurs humanitaires ont perdu la vie depuis le début du conflit, et les équipes continuent de fournir de l’eau potable, de la nourriture, des soins de santé et des campagnes de vaccination à des centaines de milliers d’enfants et de familles5. Mais sans accès sûr et sans entrave, ces efforts restent insuffisants pour répondre à l’urgence5.

En résumé, la situation humanitaire à Gaza est aujourd’hui l’une des plus graves au monde, marquée par des bombardements incessants, un blocus presque total, une crise sanitaire et alimentaire aiguë, et la détresse extrême de millions de civils, dont les enfants sont les premières victimes . Seule une mobilisation internationale résolue, combinée à l’ouverture de couloirs humanitaires et à un cessez-le-feu durable, permettra d’éviter une catastrophe encore plus grande.

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