La bande de Gaza vit une nouvelle escalade de violence après une série de bombardements israéliens sur des zones civiles, amplifiant une crise humanitaire déjà dramatique. Les organisations internationales peinent à fournir une aide suffisante face à l’ampleur des destructions et à la multiplication des blessés.
Dans la nuit du 29 au 30 juin 2025, plusieurs raids aériens ont frappé des quartiers résidentiels de Gaza, causant la mort d’au moins 17 civils, dont cinq enfants. Les autorités locales dénoncent des « frappes indiscriminées » et réclament l’intervention de la communauté internationale. Les infrastructures médicales, déjà saturées, sont submergées par l’afflux de blessés, tandis que les coupures d’électricité et d’eau potable compliquent la prise en charge des victimes.
Le porte-parole de l’armée israélienne affirme que ces opérations étaient des « ripostes ciblées » contre des positions du Hamas, accusé d’avoir lancé des roquettes sur le sud d’Israël. Les images diffusées par les médias montrent cependant des dégâts considérables dans des zones densément peuplées, relançant le débat sur le respect du droit international humanitaire.
L’ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont lancé un appel urgent à la désescalade et à l’ouverture de couloirs humanitaires. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), plus de 100 000 personnes ont été déplacées en quelques jours, aggravant la pression sur les camps de réfugiés déjà surpeuplés. Les conditions de vie y sont devenues « intenables », selon les témoignages recueillis par les équipes sur place.

La situation alimentaire est également préoccupante. Les réserves de nourriture s’amenuisent rapidement, et les distributions organisées par les ONG sont entravées par les combats et les restrictions de circulation. Plusieurs pays, dont la France, l’Allemagne et l’Égypte, ont promis une aide supplémentaire, mais les convois peinent à atteindre les zones les plus touchées.
Sur le plan diplomatique, les négociations pour un cessez-le-feu sont au point mort. Les États-Unis, traditionnellement médiateurs, se montrent divisés, tandis que l’Union européenne appelle à une « solution politique durable ». Les pays arabes, quant à eux, multiplient les appels à la solidarité, mais restent prudents face au risque de déstabilisation régionale.
À Gaza, la population, épuisée par des années de conflit, exprime sa colère et son désespoir. Les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux, relayant la détresse des familles et la peur d’un « nouvel enfer ». Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent l’impuissance de la communauté internationale à protéger les civils et à faire respecter le droit international.