Introduction
Le 20 juillet 2025, un tir de l’armée israélienne a frappé une foule près d’un point de distribution d’aide à Gaza, faisant 57 morts et plus de 120 blessés selon la Défense civile palestinienne. Les images de victimes et de chaos humanitaire ont aussitôt relancé l’alerte internationale, alors que la bande de Gaza connaît une situation de siège et de dénuement médical extrême. Cette tragédie vient aggraver un bilan déjà dramatique, sur fond d’impasse politique et d’épuisement diplomatique mondial. Analyse.
Un drame de plus dans une tragédie interminable
Depuis le début de l’été, la bande de Gaza subit des frappes quasi quotidiennes, des incursions armées et une intensification des opérations de l’armée israélienne. Selon les ONG, au moins 860 civils ont péri depuis juin, pour la quasi-totalité des femmes et des enfants au cours de tentatives d’accès à de la nourriture, de l’eau ou des soins.
Le dernier incident, documenté en direct scène par plusieurs agences, a eu lieu alors qu’une foule attendait la distribution d’aide sur une place du nord de Gaza. Le ministère israélien de la Défense évoque un tir « ciblé sur une cellule armée » infiltrée dans la masse. Mais les ONG et témoins réfutent cette version et parlent d’une bavure voire d’un crime de guerre.
Crise humanitaire aiguë
La situation à Gaza est qualifiée de catastrophique :
- Moins de 3 % de la population a accès à l’eau potable.
- Hôpitaux submergés, manque de médicaments, matériel chirurgical aux abonnés absents.
- Des centaines de milliers de déplacés vivent dans des abris de fortune, sous la menace permanente de nouveaux raids ou de la famine.
Les agences de l’ONU alertent sur le « risque génocidaire » si l’aide humanitaire ne parvient pas rapidement à franchir les frontières. La colère monte dans les camps de réfugiés, sur les réseaux sociaux et parmi la diaspora palestinienne.

Réactions et diplomatie mondiale
- Le pape François a condamné la « barbarie » de la situation à Gaza, appelant à un cessez-le-feu immédiat et à la protection des civils.
- L’Union européenne multiplie les appels à la désescalade, sans effet concret jusqu’ici face à la fermeté du gouvernement israélien.
- Les pays arabes ; la Ligue arabe, la Turquie, la Jordanie et l’Égypte réclament une enquête internationale et une mission d’observation. Israël affirme qu’elle mènera sa propre enquête interne.
Des perspectives de sortie ?
Aucune solution durable ne se profile sans une volonté réelle des parties de négocier un cessez-le-feu large, une protection internationale et une refondation du mécanisme d’aide. L’aide humanitaire, stockée côté égyptien, n’entre que par petites quantités, sous contrôle sécuritaire et avec priorité aux blessés graves.
Conclusion
Le drame de Gaza est symptomatique d’un impasse politique globale et de la lassitude internationale. La réponse à la crise passera par une mobilisation diplomatique renouvelée, la défense du droit humanitaire… et l’exigence d’une paix juste pour les peuples de la région.