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Gabon – Lutte contre la corruption, premières mesures du gouvernement de transition

par Africanova
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Introduction

Depuis la chute du régime d’Ali Bongo en 2023, le Gabon est engagé dans une transition politique inédite. Au cœur des attentes : la lutte contre la corruption, fléau qui a miné l’économie et la confiance des citoyens pendant des décennies. Le gouvernement de transition, dirigé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a lancé ses premières mesures pour restaurer la transparence et réformer la gouvernance.

Un héritage lourd

Sous les Bongo, le Gabon a longtemps été classé parmi les pays les plus corrompus d’Afrique centrale. Détournements de fonds publics, enrichissement illicite, clientélisme et opacité des marchés publics ont freiné le développement du pays, pourtant riche en pétrole, bois et minerais.

La société civile et les partenaires internationaux ont multiplié les appels à la réforme, conditionnant leur soutien à des avancées concrètes en matière de bonne gouvernance.

Les premières mesures du gouvernement de transition

Dès son arrivée au pouvoir, le gouvernement de transition a pris plusieurs initiatives :

  • Audit des finances publiques : lancement d’un audit indépendant sur la gestion des fonds publics et des grandes entreprises d’État.
  • Suspension de hauts fonctionnaires soupçonnés de corruption, en attendant les résultats des enquêtes.
  • Création d’une Agence nationale de lutte contre la corruption, dotée de moyens renforcés et d’un mandat élargi.
  • Révision des procédures de passation des marchés publics pour garantir plus de transparence et de concurrence.

Les défis à relever

La lutte contre la corruption au Gabon se heurte à de nombreux obstacles :

  • Réseaux d’influence encore puissants au sein de l’administration et du secteur privé.
  • Manque de formation et de moyens pour les magistrats et les enquêteurs.
  • Risque de récupération politique de la lutte anticorruption, utilisée pour écarter des adversaires ou renforcer le pouvoir en place.

Le rôle de la société civile et des partenaires internationaux

Les ONG, les médias indépendants et les syndicats jouent un rôle de veille et de dénonciation. Ils réclament la publication régulière des rapports d’audit, la protection des lanceurs d’alerte et la participation citoyenne à l’élaboration des réformes.

La Banque mondiale, le FMI et l’Union africaine accompagnent le processus, tout en maintenant la pression pour des résultats tangibles avant toute reprise massive de l’aide internationale.

Les attentes de la population

Les Gabonais attendent des changements concrets : amélioration des services publics, accès à l’emploi, réduction des inégalités et fin de l’impunité pour les « gros poissons ». La réussite de la transition dépendra de la capacité du gouvernement à tenir ses promesses et à instaurer une culture de la redevabilité.

Perspectives

Le Gabon a l’opportunité de tourner la page de la corruption endémique et de bâtir une gouvernance moderne et inclusive. Mais la route est longue, et la vigilance de la société civile sera déterminante pour éviter les dérives.

Conclusion

La lutte contre la corruption au Gabon est un enjeu central de la transition politique. Les premières mesures sont encourageantes, mais leur succès dépendra de la volonté politique, de la transparence et de la mobilisation de tous les acteurs.

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