Libreville –
Une semaine après l’annonce d’une vaste réorganisation gouvernementale au Gabon, la rue ne décolère pas. Les rassemblements se multiplient dans la capitale et dans plusieurs grandes villes, alimentés par les accusations de centralisation du pouvoir et d’opacité dans la nomination des ministres.
Une réforme controversée
Le président a procédé à un remaniement majeur, fusionnant plusieurs ministères stratégiques et nommant des proches à des postes-clés, notamment aux Finances, aux Mines et à l’Intérieur.
Pour le gouvernement, l’objectif est de « rationaliser l’action publique et améliorer l’efficacité de l’État ».
Pour l’opposition, il s’agit d’un « coup de force administratif » consolidant le pouvoir présidentiel.
Réactions sur le terrain
À Libreville, Marie-Endale Obang, militante de la société civile, confie :
« Cette réorganisation est un recul démocratique. Nous demandons un vrai débat national et des nominations transparentes. »
Des marches pacifiques ont été dispersées par les forces de l’ordre. Internet a connu des ralentissements suspects lors des plus grandes manifestations, suscitant inquiétudes et soupçons sur des mesures de censure.
Enjeux économiques et sociaux
Le Gabon, premier producteur africain de manganèse et riche en ressources pétrolières, traverse une période de tensions budgétaires. La stabilité politique conditionne directement la confiance des investisseurs internationaux.
Analyse
Les mots-clés ici sont : Gabon, réorganisation gouvernementale, contestations, opposition politique, stabilité.
Les observateurs craignent que la crispation politique éloigne Libreville de ses engagements de réformes avec la Banque mondiale et le FMI.
Conclusion
Alors que la tension monte, le Gabon se trouve à un tournant : soit ce remaniement devient le point de départ d’une gouvernance plus efficace, soit il creuse encore le fossé entre gouvernants et gouvernés.