Introduction
L’élection de Brice Oligui Nguema à la présidence du Gabon, le 12 avril 2025, consacre la transition politique amorcée après la chute du régime Bongo. Ancien chef de la Garde républicaine, Oligui Nguema s’est imposé comme l’homme fort d’une période de rupture, promettant stabilité, réformes et ouverture. Cette victoire, saluée par une partie de la population mais contestée par certains opposants, pose la question de la capacité du Gabon à réussir une transition démocratique durable.
I. Un militaire à la tête de l’État : entre espoirs et inquiétudes
L’accession au pouvoir d’Oligui Nguema s’inscrit dans la lignée de plusieurs transitions militaires récentes en Afrique centrale et de l’Ouest. Son engagement à organiser des élections transparentes et à restaurer la confiance dans les institutions a été déterminant dans sa victoire. Toutefois, la concentration du pouvoir entre les mains de l’armée suscite des interrogations sur la séparation des pouvoirs et la pérennité des réformes annoncées.
II. Les défis de la transition
Le Gabon doit relever de nombreux défis : relance économique, lutte contre la corruption, réconciliation nationale, réforme du secteur de la sécurité. La société civile et les partenaires internationaux attendent des signaux clairs sur l’inclusivité du processus politique et le respect des droits humains. L’Union africaine, fidèle à sa doctrine de médiation et de prévention des crises, suit de près l’évolution de la situation, prête à accompagner le pays en cas de tensions12.
III. Vers une nouvelle gouvernance ?
La réussite de la transition gabonaise dépendra de la capacité d’Oligui Nguema à associer toutes les forces vives du pays, à garantir la transparence et à engager des réformes structurelles. Le dialogue national, la participation des jeunes et des femmes, ainsi que l’ouverture aux partis d’opposition seront des indicateurs clés de la crédibilité du nouveau pouvoir.
Conclusion L’élection de Brice Oligui Nguema ouvre une nouvelle séquence politique au Gabon. Entre attentes de changement et vigilance démocratique, le pays doit désormais transformer l’essai de la transition en une gouvernance stable et inclusive, sous l’œil attentif de l’Union africaine et de la communauté internationale
