Un tournant diplomatique majeur dans les relations franco-maliennes
Le 19 septembre 2025, la France a pris la décision de qualifier deux diplomates maliens de persona non grata, assortie d’une suspension de sa coopération antiterroriste avec le gouvernement de Bamako. Cette mesure spectaculaire intervient dans un contexte diplomatique tendu, marqué par une reprise en main rigoureuse des relations bilatérales après une période de fortes frictions.
Cette sanction vise officiellement à protester contre des actions considérées comme hostiles ou contraires aux intérêts français, mais elle est largement perçue comme une réplique aux évolutions politiques internes au Mali et à la détérioration de la sécurité dans la région sahélienne.
Contexte sécuritaire et politique
Depuis plusieurs années, le Sahel est le théâtre d’un affrontement intense contre des groupes jihadistes et des milices armées. La France, via son opération Barkhane puis Takuba, avait joué un rôle militaire majeur aux côtés des forces maliennes. Or, les récents changements politiques, notamment la junte militaire malienne au pouvoir depuis 2020, durcissent la position française.
Cette décision de suspendre la coopération antiterroriste marque une rupture qui pourrait avoir des conséquences directes sur l’efficacité des opérations de lutte contre le terrorisme et la stabilité régionale.

Répercussions diplomatiques et réponses
Le gouvernement malien a dénoncé une « violation grave des normes diplomatiques » et une ingérence dans les affaires intérieures. La CEDEAO, l’Union africaine et les Nations unies suivent de près la situation, appelant au dialogue et à une désescalade.
Cette crise soulève aussi des interrogations sur l’avenir du partenariat stratégique entre la France et ses anciens territoires coloniaux en Afrique, ainsi que sur la capacité des puissances africaines à gérer seules leurs propres défis sécuritaires.