Sur le continent africain, la saison des festivals ne connaît pas de pause. De Dakar à Johannesburg, de Bamako à Nairobi, chaque mois voit éclore un nouvel événement, une foire, une biennale ou un rassemblement artistique. Ces festivals ne sont pas seulement des lieux de fête : ils sont devenus des laboratoires de la créativité africaine, des espaces de dialogue, de transmission et de résistance.
La chronique d’une renaissance culturelle
Au FESPACO de Ouagadougou, les cinéastes se pressent pour présenter leurs œuvres, souvent réalisées avec des moyens modestes mais une inventivité sans bornes. À la Biennale de Dakar, les plasticiens dialoguent avec le monde sur les questions d’identité, de mémoire et d’environnement. À Lagos, la Fashion Week fait défiler les tissus wax, les coupes futuristes et les créateurs venus de toute l’Afrique et de la diaspora.
Partout, la même énergie, la même volonté de raconter des histoires africaines, de bousculer les codes et de s’approprier les outils numériques pour toucher un public global. Les réseaux sociaux, les plateformes de streaming et les web radios démultiplient la portée de ces événements, qui deviennent des vitrines du soft power africain.
Résilience face aux crises
La pandémie, les crises politiques ou économiques n’ont pas eu raison de la vitalité des festivals africains. Au contraire, beaucoup ont innové : éditions hybrides, streaming, ateliers en ligne, collaborations avec des artistes du monde entier. Cette capacité d’adaptation est la marque d’une génération qui refuse la fatalité.
Un impact bien au-delà de la culture
Les festivals africains génèrent des emplois, stimulent le tourisme, favorisent la formation des jeunes et renforcent le tissu social. Ils sont aussi des espaces de réflexion sur les grands enjeux du continent : égalité des genres, justice climatique, inclusion sociale.
34. Africanova Tech
Cryptomonnaie et sécurité en France : pourquoi les entrepreneurs réclament le port d’armes
L’affaire a fait grand bruit dans l’écosystème français de la tech. Après une série d’enlèvements et de tentatives d’extorsion visant des entrepreneurs du secteur de la cryptomonnaie, Éric Larchevêque, figure du milieu et cofondateur de Ledger, a publiquement demandé l’autorisation de porter une arme de catégorie B. Cette revendication, rarissime dans l’univers feutré des start-ups, met en lumière la montée des risques sécuritaires autour des actifs numériques.
Enquête sur une nouvelle menace
Depuis le début de l’année, plusieurs entrepreneurs du web3 et de la blockchain ont été victimes de tentatives d’enlèvement ou d’agressions, parfois à leur domicile. Les malfaiteurs cherchent à obtenir les clés d’accès aux portefeuilles numériques, dont la valeur peut atteindre plusieurs millions d’euros. Les victimes, souvent jeunes, médiatisées et perçues comme « riches facilement », deviennent des cibles privilégiées.
Pourquoi la cryptomonnaie attire les convoitises
La montée en puissance du bitcoin, de l’ethereum et des NFT a fait émerger une nouvelle génération de fortunes numériques, parfois peu protégées. Les transactions anonymes, la difficulté de tracer les fonds et la méconnaissance des forces de l’ordre compliquent la lutte contre ces nouveaux crimes.
Le débat sur la sécurité et la législation
Face à cette vague d’insécurité, certains demandent un assouplissement de la législation sur le port d’armes pour les entrepreneurs exposés. La catégorie B, qui recense les armes de poing et certains fusils, est strictement encadrée en France. Les autorités, elles, privilégient la prévention, la cybersécurité et la protection physique renforcée.
Vers une adaptation de la loi ?
Le débat est lancé : faut-il adapter la législation à la réalité des nouveaux risques liés à la cryptomonnaie ? Les associations d’entrepreneurs demandent plus de formation, un dialogue avec les forces de l’ordre et une meilleure protection des données personnelles.