Introduction
L’Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, tente de tourner la page d’une guerre civile dévastatrice au Tigré, mais la paix reste précaire. Depuis la signature de l’accord de cessation des hostilités en novembre 2022, la région du Tigré connaît une accalmie relative. Cependant, des affrontements sporadiques entre forces gouvernementales, milices locales et groupes armés persistent, menaçant la stabilité et la reconstruction. Le 24 juin 2025, de nouveaux incidents ont été signalés dans plusieurs localités, ravivant les craintes d’un retour à la violence généralisée.
Les faits : une accalmie menacée
Selon des sources locales et des ONG, des échanges de tirs ont opposé des éléments de la milice amhara et des groupes tigréens près de la ville d’Alamata et dans des zones rurales du sud du Tigré. Les autorités fédérales ont confirmé des « incidents isolés », tout en assurant que la situation était « sous contrôle ».
Cependant, des témoins font état de déplacements de population, de pillages et de tensions croissantes, notamment autour des zones disputées entre Amhara et Tigré.
Les causes de la persistance des violences
La guerre du Tigré (2020-2022) a laissé des traces profondes :
- Des milliers de morts, des millions de déplacés, des infrastructures détruites.
- Des rivalités territoriales non résolues, notamment autour des districts de Wolkait et Raya.
- La démobilisation incomplète des combattants et la circulation d’armes légères alimentent l’insécurité.
Le gouvernement d’Abiy Ahmed, tout en prônant la réconciliation, peine à désarmer les milices et à instaurer une administration inclusive dans les zones contestées.
Les conséquences humanitaires
La population civile reste la principale victime de cette instabilité.
- L’accès à l’aide humanitaire demeure difficile, en raison de l’insécurité et des entraves bureaucratiques.
- Les écoles et les centres de santé fonctionnent au ralenti ou restent fermés dans certaines zones.
- Les ONG alertent sur la malnutrition, les épidémies et la vulnérabilité des personnes déplacées.
Les réactions nationales et internationales
L’Union africaine, qui avait facilité l’accord de paix, appelle à la retenue et à la poursuite du dialogue.
Les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs agences de l’ONU exhortent le gouvernement éthiopien à garantir la sécurité des civils et à accélérer la reconstruction.
Les autorités régionales du Tigré réclament un statut d’autonomie renforcé et une aide internationale pour la réinsertion des ex-combattants.

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Les perspectives
La consolidation de la paix au Tigré dépendra de la capacité du gouvernement à désarmer les milices, à promouvoir la justice transitionnelle et à associer toutes les parties prenantes au processus politique.
La communauté internationale devra maintenir son engagement pour éviter un retour à la guerre et soutenir la reconstruction.
Conclusion
La paix en Éthiopie reste fragile, menacée par des affrontements sporadiques et des tensions non résolues. Pour garantir une stabilité durable, un dialogue inclusif, la justice et le développement sont indispensables. Le sort du Tigré sera un test pour la capacité de l’Éthiopie à se réconcilier avec son histoire récente et à construire un avenir commun.