Les élections prévues en 2025 dans plusieurs pays africains s’annoncent comme un moment crucial pour l’avenir politique du continent. Au Cameroun, en Côte d’Ivoire et en Tanzanie, les scrutins présidentiels à venir suscitent déjà de vives attentes et des débats passionnés.
Cameroun : Paul Biya briguera-t-il un huitième mandat ?
Au Cameroun, l’élection présidentielle de 2025 cristallise toutes les attentions. Le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, n’a pas encore annoncé s’il briguerait un huitième mandat. À 92 ans, sa candidature potentielle soulève de nombreuses questions sur la stabilité politique du pays et la possibilité d’une transition pacifique du pouvoir.
L’opposition, quant à elle, se prépare activement. Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), qui avait contesté les résultats de l’élection de 2018, apparaît comme l’un des principaux challengers. Les enjeux de cette élection dépassent largement les frontières du Cameroun, car son issue pourrait influencer la dynamique politique dans toute l’Afrique centrale1.
Côte d’Ivoire : L’après-Ouattara se dessine
En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle de 2025 marquera la fin du troisième mandat controversé d’Alassane Ouattara. Le président sortant a déclaré qu’il ne se représenterait pas, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère politique dans le pays.
Les principaux partis politiques, dont le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) au pouvoir et le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dans l’opposition, sont déjà en train de préparer leurs stratégies et de choisir leurs candidats. L’enjeu majeur sera de maintenir la stabilité politique et économique du pays, tout en permettant une alternance démocratique pacifique1.
Tanzanie : Vers une consolidation démocratique ?
En Tanzanie, l’élection présidentielle de 2025 sera la première depuis le décès du président John Magufuli en 2021. Sa successeure, Samia Suluhu Hassan, première femme présidente du pays, pourrait se présenter pour un mandat complet.
Cette élection sera un test crucial pour la démocratie tanzanienne, après des années de restrictions des libertés sous Magufuli. Les observateurs internationaux seront particulièrement attentifs à la transparence du processus électoral et au respect des droits de l’opposition1.
Enjeux communs et défis régionaux
Ces élections dans trois pays majeurs d’Afrique soulèvent des questions communes sur la gouvernance, la transparence électorale et le renouvellement des élites politiques. Elles interviennent dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires, économiques et environnementaux.
La communauté internationale, notamment l’Union africaine et les organisations régionales comme la CEDEAO, jouera un rôle crucial dans l’observation et la validation de ces processus électoraux. Leur implication sera déterminante pour garantir la crédibilité des résultats et prévenir d’éventuelles crises post-électorales1.
Conclusion : Un tournant pour la démocratie africaine
Les élections de 2025 au Cameroun, en Côte d’Ivoire et en Tanzanie représentent bien plus que de simples scrutins nationaux. Elles constituent un véritable baromètre de la santé démocratique du continent africain. Leur déroulement et leurs résultats auront des répercussions durables sur la stabilité politique, le développement économique et l’image internationale de l’Afrique.
Alors que le continent fait face à des défis majeurs tels que le changement climatique, la croissance démographique et les inégalités économiques, ces élections offrent une opportunité de renouveler le leadership et d’insuffler de nouvelles dynamiques politiques. L’engagement des citoyens, la vigilance de la société civile et le respect des institutions démocratiques seront cruciaux pour faire de 2025 une année charnière positive pour la démocratie africaine.
