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Égypte/Soudan – Réunion d’urgence de l’Union africaine sur le barrage de la Renaissance, tensions régionales à leur comble

par Africanova
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Le barrage de la Renaissance, source de tensions majeures entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie

Le Grand barrage de la Renaissance (GERD), construit par l’Éthiopie sur le Nil Bleu, continue de cristalliser les tensions entre les pays riverains. Face à la montée des crispations, l’Union africaine a convoqué une réunion d’urgence pour tenter de désamorcer la crise qui menace la stabilité de toute la région. L’Égypte et le Soudan, inquiets pour leur sécurité hydrique, multiplient les mises en garde, tandis que l’Éthiopie poursuit le remplissage du barrage.

Les faits : une réunion cruciale sous haute pression

La réunion d’urgence, qui s’est tenue à Addis-Abeba, a rassemblé les ministres des Affaires étrangères des trois pays, des représentants de l’Union africaine, de la Ligue arabe et des observateurs internationaux. À l’ordre du jour : la gestion du remplissage du barrage, la répartition des eaux du Nil et les garanties de sécurité pour les populations en aval.

L’Égypte a réaffirmé sa « ligne rouge » : tout prélèvement d’eau menaçant ses besoins vitaux sera considéré comme une agression. Le Soudan, lui, craint des inondations incontrôlées et des perturbations de ses barrages hydroélectriques. L’Éthiopie, de son côté, défend son droit au développement et à l’accès à l’électricité pour ses 120 millions d’habitants.

Le contexte : une crise aux racines anciennes

La dispute autour du Nil remonte à l’époque coloniale, mais elle s’est exacerbée depuis le lancement du projet GERD en 2011. L’Éthiopie a achevé la quatrième phase de remplissage du barrage, sans accord contraignant avec ses voisins. L’Égypte, qui dépend du Nil pour 97 % de son eau, redoute une baisse drastique de ses ressources et une catastrophe agricole. Le Soudan, pris entre les deux, craint pour la sécurité de ses infrastructures et la vie de ses populations riveraines.

Les négociations, menées sous l’égide de l’Union africaine, de l’ONU et des États-Unis, ont jusqu’ici échoué à aboutir à un compromis durable.

Les enjeux : eau, sécurité et souveraineté

Le barrage de la Renaissance est un enjeu de survie pour l’Éthiopie, qui voit dans ce projet le symbole de son émergence et de sa souveraineté. Mais pour l’Égypte, il s’agit d’une question de sécurité nationale. Le Soudan, quant à lui, cherche à préserver ses intérêts tout en évitant une escalade militaire.

Au-delà des rivalités nationales, la crise du GERD pose la question de la gestion des ressources partagées dans un contexte de changement climatique et de croissance démographique. La coopération régionale est la seule voie pour éviter un conflit ouvert.

Les réactions : inquiétude internationale et appels au dialogue

La réunion d’urgence a été saluée par la communauté internationale, qui redoute une déstabilisation du bassin du Nil. L’Union européenne, la Banque mondiale et la Ligue arabe appellent à la retenue et à la reprise des négociations techniques. Les experts insistent sur la nécessité d’un accord juridiquement contraignant pour le remplissage et l’exploitation du barrage.

Sur les réseaux sociaux, le débat fait rage entre partisans du développement éthiopien et défenseurs des droits égyptiens et soudanais. Les médias locaux multiplient les éditoriaux alarmistes, alimentant la tension.

Les conséquences pour les populations

Les agriculteurs égyptiens, déjà confrontés à la sécheresse et à la salinisation des terres, craignent pour leur avenir. Au Soudan, les crues imprévisibles du Nil menacent les villages et les cultures. En Éthiopie, la construction du barrage est source de fierté, mais aussi de tensions internes sur la redistribution des bénéfices.

Les ONG appellent à protéger les populations vulnérables et à garantir l’accès à l’eau pour tous, dans le respect des droits humains.

Perspectives : vers une solution négociée ?

La réunion d’Addis-Abeba n’a pas permis de débloquer la situation, mais elle a réaffirmé l’importance du dialogue. Les trois pays ont convenu de poursuivre les discussions et de renforcer la coopération technique. Mais sans volonté politique forte, le risque d’escalade demeure.

La médiation de l’Union africaine, appuyée par les grandes puissances, sera déterminante dans les semaines à venir. Seule une solution négociée, respectueuse des intérêts de chacun, permettra d’éviter une crise majeure.

Conclusion : Le Nil, un fleuve à partager pour la paix

Le bras de fer autour du barrage de la Renaissance est un test pour la diplomatie africaine. L’eau, ressource vitale, doit être un facteur de coopération et non de conflit. L’avenir de millions de personnes en dépend.

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