Un projet économique ambitieux
Face à une crise économique et monétaire persistante qui érode la stabilité du pays, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a dévoilé un vaste plan de privatisations. L’objectif affiché est de dynamiser l’économie, attirer les investissements étrangers et réduire la pression sur les finances publiques. Cette annonce marque une nouvelle étape dans la politique économique de l’Égypte, confrontée à des défis structurels majeurs.
Contexte de la crise
Depuis plusieurs années, l’économie égyptienne connait des fluctuations avec une inflation élevée, une monnaie dévaluée et un endettement croissant. La guerre en Ukraine a exacerbé les tensions, notamment sur le coût des importations énergétiques et alimentaires. Face à ces difficultés, le gouvernement cherche à diversifier ses sources de revenus et à améliorer la compétitivité du secteur privé.
Le programme de privatisation
Le plan annoncé prévoit la vente progressive d’actifs détenus par l’État dans les secteurs clés comme l’énergie, les transports, les télécommunications, et la finance. Sont concernées plusieurs grandes entreprises publiques, dont certaines bénéficiant d’un monopole historique. L’objectif est d’améliorer leur efficacité, attirer du capital et générer des recettes budgétaires.
Réactions mitigées
Ce programme suscite un mélange d’espoir et d’inquiétude. Les milieux d’affaires et les investisseurs internationaux saluent cette orientation, qui pourrait redynamiser l’économie égyptienne. En revanche, les syndicats et certaines franges de la société civile craignent une hausse du chômage, une dégradation des services publics et une concentration accrue des richesses.
Enjeux sociaux et politiques
Le gouvernement al-Sissi doit ménager un équilibre subtil. D’une part, il souhaite stabiliser l’économie et rassurer les marchés. D’autre part, il doit préserver la paix sociale dans un pays où les frustrations économiques sont récurrentes. Le président mise aussi sur ce plan pour renforcer son image de réformateur à même d’apporter stabilité et croissance.
Un défi de taille
La réussite du programme est conditionnée par la capacité à réformer le cadre législatif, à assurer la transparence des ventes et à instaurer un climat favorable aux affaires. Par ailleurs, les tensions géopolitiques dans la région ajoutent des incertitudes sur la trajectoire économique.
Perspectives
Si cette vague de privatisations réussit, elle pourrait ouvrir une nouvelle ère pour l’économie égyptienne et servir d’exemple aux pays environnants. Toutefois, ce pari repose sur une mise en œuvre rigoureuse et un accompagnement social.
