Un ralentissement économique mondial préoccupant
En avril 2025, le Fonds monétaire international (FMI) a publié ses nouvelles prévisions économiques mondiales, revoyant à la baisse ses estimations de croissance pour l’année en cours et les prochaines années. Ce ralentissement généralisé inquiète les gouvernements, les investisseurs et les populations, alors que le monde peine encore à se relever des séquelles de la pandémie de Covid-19, des tensions géopolitiques et des crises climatiques.
Le FMI souligne que la croissance mondiale devrait se situer autour de 2,7 % en 2025, contre 3,4 % l’année précédente, avec des disparités marquées entre régions et pays.
Les facteurs du ralentissement
Plusieurs facteurs expliquent cette révision à la baisse. D’abord, la persistance des conflits, notamment en Ukraine, qui perturbent les échanges commerciaux et augmentent les coûts de l’énergie et des matières premières. Ensuite, les tensions commerciales entre grandes puissances, comme la guerre technologique entre la Chine et les États-Unis, freinent les investissements.
Par ailleurs, les politiques monétaires restrictives mises en place pour lutter contre l’inflation pèsent sur la consommation et l’investissement. Enfin, les effets du changement climatique, avec des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes, affectent la production agricole et industrielle.
L’impact sur l’Afrique
Pour l’Afrique, ce ralentissement mondial représente un double défi. D’une part, la baisse de la demande mondiale affecte les exportations de matières premières, secteur clé de nombreuses économies africaines. D’autre part, la hausse des taux d’intérêt internationaux renchérit le coût du financement, compliquant la gestion des dettes publiques.
Le FMI prévoit une croissance africaine de 3,5 % en 2025, en baisse par rapport aux années précédentes, avec des pays fortement dépendants des exportations de pétrole, de minerais ou de produits agricoles particulièrement vulnérables.

Les recommandations du FMI
Face à cette situation, le FMI recommande aux pays africains de renforcer la diversification économique, d’améliorer la gouvernance et la transparence, et de poursuivre les réformes structurelles pour attirer les investissements privés. Il insiste aussi sur la nécessité de développer les infrastructures, l’éducation et la santé pour soutenir une croissance inclusive.
Le FMI encourage également la coopération régionale, notamment à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), pour stimuler le commerce intra-africain et réduire la dépendance aux marchés extérieurs.
Perspectives et risques
Si les recommandations sont suivies, l’Afrique pourrait maintenir une croissance modérée et résiliente. Mais les risques restent élevés : instabilité politique, vulnérabilité aux chocs externes, inégalités sociales et environnementales.
La communauté internationale est appelée à soutenir les efforts africains, notamment par des financements adaptés, un allègement de la dette et une coopération renforcée sur les questions climatiques.
Conclusion : un appel à l’action collective
Le ralentissement économique mondial met en lumière la fragilité des économies africaines et la nécessité d’une action concertée. Le FMI invite à ne pas céder au pessimisme, mais à redoubler d’efforts pour bâtir des économies plus solides, diversifiées et durables, capables de relever les défis du XXIe siècle.