Aller au contenu principal
Accueil Culture Disparition du cinéaste algérien Mohamed Lakhdar Hamina, seul Africain sacré à Cannes

Disparition du cinéaste algérien Mohamed Lakhdar Hamina, seul Africain sacré à Cannes

par Africanova
0 commentaires

Le monde du cinéma africain et international est en deuil après l’annonce du décès de Mohamed Lakhdar Hamina, figure majeure du septième art et unique cinéaste africain à avoir remporté la Palme d’or du Festival de Cannes. Sa disparition marque la fin d’une époque et invite à revisiter l’héritage d’un auteur engagé, pionnier du cinéma algérien et voix singulière de la lutte pour la dignité et la mémoire du continent.

Un parcours exceptionnel

Né en 1934 à M’sila, en Algérie, Mohamed Lakhdar Hamina s’est imposé dès les années 1960 comme l’un des réalisateurs les plus talentueux et novateurs d’Afrique. Après des études de cinéma en France, il réalise des documentaires sur la guerre d’indépendance, puis s’illustre avec des longs-métrages qui marquent l’histoire du cinéma maghrébin.

En 1975, il entre dans la légende en remportant la Palme d’or à Cannes pour son chef-d’œuvre « Chronique des années de braise », fresque épique sur la résistance algérienne à la colonisation française. Ce film, salué pour sa puissance narrative et sa portée universelle, reste à ce jour la seule Palme d’or décernée à un réalisateur africain.

Un engagement pour la mémoire et l’émancipation

L’œuvre de Lakhdar Hamina est indissociable de l’histoire de l’Algérie et des combats pour la liberté, la justice et la reconnaissance des peuples opprimés. Ses films, souvent inspirés de faits réels, interrogent la mémoire collective, la transmission et la quête d’identité.

Au-delà de son succès à Cannes, il a contribué à la formation de plusieurs générations de cinéastes africains, en militant pour la création de festivals, d’écoles de cinéma et de réseaux de production sur le continent. Son influence s’étend bien au-delà de l’Algérie, faisant de lui une référence pour tous ceux qui voient dans le cinéma un outil de transformation sociale.

Un héritage à préserver

La disparition de Mohamed Lakhdar Hamina pose la question de la préservation et de la valorisation du patrimoine cinématographique africain. Plusieurs institutions, en Algérie et à l’étranger, ont annoncé des rétrospectives et des hommages pour faire (re)découvrir son œuvre aux jeunes générations.

Des cinéastes contemporains, comme Abderrahmane Sissako ou Mati Diop, revendiquent son héritage et appellent à poursuivre le combat pour une meilleure visibilité du cinéma africain sur la scène internationale.

Conclusion

La mort de Mohamed Lakhdar Hamina est une perte immense pour l’Afrique et pour le cinéma mondial. Son parcours exceptionnel et son engagement en faveur de la dignité humaine continueront d’inspirer les artistes et les peuples du continent.

VOUS POUVEZ AUSSI AIMER

Laissr un commentaire

Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00