Avec plus de 170 millions d’Africains vivant hors du continent, la diaspora représente un atout stratégique majeur pour le développement économique et culturel de l’Afrique. En 2025, ses contributions financières atteignent un niveau record avec des transferts estimés à 100 milliards de dollars, dépassant largement l’aide internationale reçue par le continent (environ 45 milliards). Mais au-delà des flux financiers, comment mobiliser pleinement cette diaspora pour accélérer le développement africain ?
Les transferts financiers comme moteur économique direct
Les fonds envoyés par la diaspora jouent un rôle crucial dans plusieurs économies africaines :
- Au Sénégal, ils représentent près de 10 % du PIB, finançant principalement l’éducation et l’immobilier rural.
- Au Nigeria, avec plus de 25 milliards $ transférés en 2024, ces fonds soutiennent directement les start-ups locales (fintechs, agritech) via des plateformes comme Farmcrowdy ou Flutterwave Invests Africa Fund.
Cependant, ces transferts restent souvent concentrés sur des dépenses individuelles (construction de maisons familiales) plutôt que sur des projets structurants à grande échelle.
Mobilisation intellectuelle et culturelle : un potentiel inexploité ?
Au-delà des finances, la diaspora africaine regorge d’experts qualifiés travaillant dans divers secteurs stratégiques (médecine, ingénierie, technologie). Des initiatives émergent pour mobiliser ces talents :
- Le programme « Diaspora Mentorship » au Ghana connecte directement ingénieurs basés aux États-Unis avec startups locales.
- L’initiative « African Brain Bank », soutenue par l’Union africaine depuis 2023 , vise rapatrier temporairement médecins chercheurs européens .