Le gouvernement de transition guinéen a officiellement lancé la campagne pour le référendum constitutionnel, fixant la période du 24 août au 18 septembre 2025, en vue d’un scrutin crucial prévu le 21 septembre. Ce référendum doit valider une nouvelle Constitution, qui marquera la fin de la transition politique en Guinée, entamée après le coup d’État de 2021 ayant porté au pouvoir le général Mamadi Doumbouya.
Le projet, largement débattu dans le pays, prévoit notamment un allongement du mandat présidentiel à sept ans, renouvelable une fois, modifiant ainsi la durée établie par la Constitution précédente. Cette réforme suscite de vives tensions, avec une forte opposition dénonçant un glissement autoritaire et une concentration excessive du pouvoir.
La campagne est encadrée par des règles strictes visant à garantir l’ordre public et l’égalité de traitement des différentes opinions dans les médias. Malgré cela, plusieurs partis d’opposition ont été suspendus, et des actes d’intimidation contre leurs militants sont rapportés, créant une atmosphère électorale tendue.
Les observateurs appellent à une vigilance accrue pour assurer la transparence et la légitimité du scrutin, d’autant plus que ce vote conditionnera l’avenir démocratique de la Guinée et sa sortie de la crise politique.