Introduction
Quatre ans après les manifestations historiques de juillet 2021 qui avaient secoué Cuba, le gouvernement américain a décidé d’imposer de nouvelles sanctions ciblées contre le président cubain Miguel Díaz-Canel et plusieurs hauts responsables du régime. Ce geste marque un durcissement significatif dans les relations entre Washington et La Havane, alors que l’île continue de faire face à une crise économique profonde et à une contestation sociale persistante. Cet article analyse les causes, les implications et les perspectives de cette nouvelle étape dans la longue saga des relations Cuba-USA.
Les manifestations de 2021 : un tournant historique
En juillet 2021, des milliers de Cubains sont descendus dans la rue pour réclamer des réformes politiques, la fin de la répression et l’amélioration des conditions de vie. Ces manifestations, sans précédent depuis des décennies, ont été sévèrement réprimées par les autorités, mais elles ont révélé une fracture profonde au sein de la société cubaine.
- Origines de la contestation : pénuries alimentaires, crise sanitaire aggravée par la pandémie de Covid-19, restrictions des libertés.
- Répression et exil : arrestations massives, emprisonnements politiques, exode accru vers les États-Unis et l’Europe.
Le durcissement des sanctions américaines
En juillet 2025, l’administration Biden a annoncé un ensemble de sanctions visant directement le président Díaz-Canel et plusieurs membres clés du Parti communiste cubain. Ces mesures comprennent :
- Gel des avoirs financiers aux États-Unis.
- Interdiction de voyager sur le territoire américain.
- Restrictions sur les transactions commerciales et financières.
Ces sanctions sont justifiées par Washington comme une réponse à la répression des droits humains et à l’absence de progrès démocratiques.
Réactions à Cuba et sur la scène internationale
- Réponse officielle cubaine : Le gouvernement dénonce une ingérence étrangère et appelle à la solidarité internationale contre ce qu’il qualifie de « politique d’agression ».
- Soutien des alliés : La Russie, la Chine et plusieurs pays d’Amérique latine condamnent les sanctions américaines, soulignant la nécessité d’un dialogue constructif.
- Impact sur la population : La population cubaine, déjà éprouvée, redoute une aggravation de la crise économique et sociale.

Enjeux géopolitiques et économiques
- Blocage économique : Les sanctions renforcent l’embargo américain, limitant l’accès de Cuba aux marchés internationaux et aux investissements étrangers.
- Diplomatie américaine : Ce durcissement contraste avec les tentatives précédentes de réengagement diplomatique, reflétant une stratégie plus ferme face à La Havane.
- Influence régionale : Les tensions entre Cuba et les États-Unis affectent également les relations au sein de la région caraïbe et latino-américaine.
Perspectives pour l’avenir
- Dialogue fragile : Malgré les tensions, certains experts appellent à la reprise du dialogue bilatéral pour éviter une nouvelle escalade.
- Pression interne : La contestation sociale pourrait s’intensifier si la situation économique ne s’améliore pas rapidement.
- Rôle de la communauté internationale : La communauté internationale est invitée à jouer un rôle de médiation pour favoriser la stabilité.
Conclusion
Les nouvelles sanctions américaines contre le président cubain symbolisent un durcissement des relations entre Washington et La Havane, dans un contexte de crise profonde à Cuba. La situation reste volatile, avec des enjeux majeurs pour la paix sociale sur l’île et la diplomatie internationale.