La Côte d’Ivoire s’impose en 2025 comme l’une des économies les plus dynamiques d’Afrique subsaharienne, affichant un taux de croissance anticipé supérieur à 6,5%, selon les derniers rapports du FMI, de la Banque Africaine de Développement (BAD) et du gouvernement ivoirien. Cette performance remarquable place le pays en position de leader économique au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le gouvernement ivoirien, sous la houlette du président Alassane Ouattara, poursuit ses efforts de stabilisation macroéconomique et de relance sectorielle, combinant une politique budgétaire rigoureuse avec des investissements soutenus dans les infrastructures, l’éducation, la santé et l’énergie. Le Plan National de Développement (PND) 2021-2025, pivot de cette stratégie, vise non seulement à la croissance rapide mais surtout à un développement inclusif et durable, avec des objectifs clairs pour réduire la pauvreté et accroître les opportunités économiques.
Le secteur agricole, vital pour la Côte d’Ivoire notamment avec sa place de premier producteur mondial de cacao et d’anacarde, reste un moteur important. Les réformes dans la filière cacao, axées sur la transformation locale, la diversification de la production et la lutte contre les pratiques agricoles non durables, portent leurs fruits. Parallèlement, l’agriculture vivrière bénéficie d’une modernisation progressive, soutenue par l’accès accru aux intrants, à la formation et à la mécanisation.
Le secteur industriel est également en pleine expansion, soutenu par le BTP dynamique, les industries extractives et l’agro-industrie. La diversification productive vise à réduire la dépendance aux matières premières tout en valorisant les ressources locales. Le secteur des services, qui représente désormais plus de 60% du PIB, est dopé par le commerce, les télécommunications, les transports et la finance innovante.
La Côte d’Ivoire parvient également à maintenir un excédent commercial confortable, renforcé par une hausse des exportations et une gestion efficiente des importations. Ce solde positif favorise la stabilité monétaire et atténue la pression sur le franc CFA, contribuant à la confiance des investisseurs.
Malgré ces succès, le pays doit relever plusieurs défis majeurs pour perpétuer cette trajectoire. La réduction du déficit budgétaire, qui devait se stabiliser à 3% du PIB, requiert une augmentation de la pression fiscale, encore limitée par un taux d’imposition faible en proportion de la richesse nationale. Le secteur informel important dans l’économie freine la mobilisation des ressources publiques nécessaires aux investissements.
Les inégalités régionales et sociales restent préoccupantes, avec des zones rurales souvent marginalisées par rapport aux grands pôles urbains. La connectivité, l’accès aux services publics, l’éducation et la santé nécessitent un effort accru pour que la croissance soit véritablement inclusive.

Les tensions sociopolitiques liées aux échéances électorales de 2025 pèsent aussi sur la stabilité, bien que la Côte d’Ivoire ait su préserver un climat globalement pacifique ces dernières années. La crédibilité du processus électoral et la capacité à gérer les contestations seront des facteurs déterminants pour le climat des affaires.
Enfin, les enjeux du changement climatique appellent à une intégration systématique de la durabilité dans les politiques publiques, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et des infrastructures urbaines.
En somme, la Côte d’Ivoire en 2025 conjugue croissance économique forte, réformes structurelles ambitieuses et défis considérables en matière d’inclusion sociale et de durabilité. Le pays est désormais perçu comme un modèle en Afrique de l’Ouest, avec une trajectoire ambitieuse qui attire les investisseurs internationaux tout en mobilisant une population jeune et dynamique vers un avenir meilleur.