En septembre 2025, la mer de Chine méridionale demeure une des zones les plus sensibles du globe en matière géopolitique, avec un renforcement marqué des tensions entre la Chine et les États-Unis. Cette région stratégique, riche en ressources naturelles, en routes maritimes stratégiques et en revendications territoriales, est au cœur d’un affrontement indirect entre ces deux puissances mondiales.
Une escalade des tensions
La Chine poursuit la construction de bases militaires sur plusieurs îles artificielles construites dans l’archipel contesté, en dépit des protestations internationales. Les États-Unis, pour leur part, intensifient leurs patrouilles navales, qualifiées de « liberté de navigation », provoquant à plusieurs reprises des incidents diplomatiques et militaires.
Ce jeu d’équilibre fragile mobilise également d’autres acteurs régionaux, notamment le Vietnam, les Philippines, la Malaisie, et Taïwan, chacun revendiquant des portions territoriales dans cette zone recouverte d’eaux poissonneuses et riches en hydrocarbures.
Enjeux stratégiques et économiques majeurs
La mer de Chine méridionale représente un passage vital pour le commerce mondial, avec près de 30% du trafic maritime global. Contrôler ces routes maritimes permettrait à la Chine de sécuriser ses approvisionnements énergétiques et commerciaux, essentiels pour son expansion économique.
Les vastes réserves sous-marines de gaz et de pétrole renforcent l’importance stratégique de la région. Le conflit cache aussi une bataille d’influence pour la suprématie asiatique et mondiale.
Réactions internationales
L’Organisation des Nations unies et l’ASEAN tentent de jouer un rôle de médiation, appelant à la désescalade et au respect du droit international via la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM).
Toutefois, les négociations peinent à avancer en raison des positions intransigeantes des États-Unis et de la Chine, accentuées par des enjeux politiques internes à chaque pays.
Risques d’escalade militaire
L’intensification des patrouilles et la multiplication des affrontements navals font craindre une erreur de calcul pouvant dégénérer en conflit ouvert. Les experts militaires appellent à une grande prudence, tandis que les diplomates redoublent d’efforts pour éviter un scénario dramatique.
