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Côte d’Ivoire – Vers une présidentielle 2025 sous haute tension : réformes, enjeux et climat politique

par Africanova
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Introduction

À l’approche de la présidentielle du 25 octobre 2025, la Côte d’Ivoire se trouve à un tournant décisif de son histoire politique. Après une décennie marquée par la stabilité relative sous la présidence d’Alassane Ouattara, le pays s’apprête à vivre une élection hautement compétitive, avec plusieurs figures majeures en lice et une opposition mobilisée autour des réformes électorales. Cet article propose une analyse approfondie du climat politique ivoirien, des réformes en cours, des défis liés à la transparence du scrutin et des enjeux pour la démocratie dans l’un des moteurs économiques de l’Afrique de l’Ouest.

Un contexte politique sous tension

La Côte d’Ivoire a longtemps été marquée par des crises électorales violentes, dont la plus dramatique, en 2010, avait fait près de 3 000 morts et plongé le pays dans une guerre civile7. Depuis, les scrutins se sont déroulés dans un climat plus apaisé, mais la mémoire des violences reste vive. L’élection présidentielle de 2025 est donc scrutée de près, tant par la société civile que par la communauté internationale, soucieuses de voir la Côte d’Ivoire consolider ses acquis démocratiques.

Les réformes électorales exigées par l’opposition

En septembre 2024, quinze partis d’opposition, dont le PDCI, le MGC de Simone Gbagbo et le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples, se sont réunis à Bonoua pour exiger des réformes électorales substantielles1. Ils dénoncent un processus jugé opaque et potentiellement conflictuel. Parmi les revendications :

  • La révision de la liste électorale pour garantir l’inscription de tous les citoyens, y compris l’ancien président Laurent Gbagbo, dont le parti, le PPA-CI, exige la réintégration1.
  • Des garanties sur la transparence du processus d’enrôlement, facilité par la gratuité du certificat de nationalité et l’acceptation du récépissé de carte d’identité1.
  • Un prolongement de la période d’enrôlement, finalement accordé par le gouvernement jusqu’au 17 novembre 2024, pour permettre à plus de citoyens de s’inscrire1.

La Commission électorale indépendante (CEI), présidée par Ibrahim Kuibiert Coulibaly, supervise ce processus complexe, avec l’objectif d’atteindre 4,5 millions de nouveaux inscrits sur une liste qui compte déjà près de 8 millions d’électeurs

.

Un paysage politique fragmenté

Le paysage politique ivoirien est particulièrement ouvert cette année, avec plusieurs candidats de poids susceptibles de l’emporter, un signe de la compétitivité croissante du système7. Outre le président sortant, d’anciens chefs d’État, des leaders d’opposition et de nouveaux visages pourraient se disputer la magistrature suprême. Cette pluralité est saluée comme un progrès, mais elle comporte aussi des risques de polarisation.

Les défis de la transparence et de la participation

Si les dernières élections législatives se sont déroulées sans violence, le taux de participation reste faible, autour de 38 %456. L’enjeu pour 2025 sera d’impliquer davantage les citoyens, en particulier dans les grandes villes comme Abidjan, où l’abstention est forte6. La crédibilité du scrutin dépendra aussi de la capacité des institutions à garantir l’équité, la sécurité et la publication transparente des résultats.

Les risques et les espoirs

Le passé conflictuel de la Côte d’Ivoire impose la vigilance. Les tensions ethniques, les rivalités régionales et les incertitudes sur la neutralité de l’appareil d’État pourraient raviver les fractures. Mais la mobilisation de la société civile, l’ouverture du jeu politique et la pression internationale sont autant de facteurs qui peuvent favoriser un scrutin pacifique et crédible.

Conclusion

La présidentielle ivoirienne de 2025 sera un test majeur pour la démocratie en Afrique de l’Ouest. Entre réformes attendues, enjeux de participation et nécessité d’apaisement, la Côte d’Ivoire joue une partie décisive pour son avenir politique et social. La réussite du scrutin dépendra de la capacité des acteurs à privilégier le dialogue et l’intérêt général.

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