À deux mois du scrutin présidentiel, la situation politique en Côte d’Ivoire reste marquée par des tensions accrues. Les candidats recalés par la Commission électorale indépendante continuent à mobiliser leurs partisans, mettant en péril la crédibilité du processus électoral et l’équilibre politique national.
Contexte
La CEI, dans un souci d’application stricte des critères de candidature, a recalé plusieurs prétendants à la présidentielle du 25 octobre 2025. Cette décision a déclenché une vague de protestations dans plusieurs régions, où les recalés et leurs soutiens dénoncent une instrumentalisation politique et des exclusions arbitraires.
La Côte d’Ivoire, habituée aux crises post-électorales, fait face à une vigilance accrue des acteurs domestiques et internationaux pour éviter un nouveau cycle de violences.
Développement
Depuis l’annonce, des manifestations sporadiques agitent plusieurs villes, notamment Abidjan, Bouaké, et Yamoussoukro. Le climat social est tendu, marqué par des confrontations limitées avec les forces de l’ordre et une radicalisation croissante d’une partie de l’opposition.
Les recalés restent mobilisés autour de revendications d’annulation de décisions, et appellent à un dialogue inclusif. Dans ce contexte, le gouvernement et la CEI sont critiqués pour la gestion perçue comme partiale du processus électoral.
Plusieurs ONG et observateurs internationaux insistent sur la nécessité d’une plus grande transparence et d’un renforcement des dispositifs de sécurisation du scrutin.
Conséquences politiques
Cette fracture fragilise la stabilité politique et sociale du pays. Elle pourrait engendrer une baisse significative de la participation électorale, renforçant le scepticisme citoyen envers les institutions.
Les risques de troubles post-électoraux ne sont pas négligeables, dans un pays encore marqué par des cicatrices des crises précédentes.

Perspectives pour la paix démocratique
La solution passe par un dialogue national élargi incluant tous les acteurs politiques, la société civile et les représentants internationaux, afin de bâtir un consensus large sur les règles du jeu démocratique.
La réforme de la CEI et la mise en place d’une médiation crédible sont des pistes envisagées pour restaurer la confiance et préparer la paix.
Conclusion
La présidentielle ivoirienne de 2025 se joue dans un climat complexe, où la démocratie est mise à rude épreuve. L’issue politique dépendra de la capacité des forces vives à dépasser les divisions et à garantir un processus transparent, crédible et apaisé.