À Abidjan, la capitale économique ivoirienne, les manifestations organisées par des groupes d’opposition ont été dispersées de manière musclée le 11 octobre 2025, quelques semaines avant la présidentielle d’octobre. Cet épisode illustre la montée des tensions politiques dans un pays déjà divisé par une compétition électorale acharnée.
La marche interdite avait pour objectif de dénoncer le processus électoral jugé « inéquitable » et de réclamer une justice indépendante dans le traitement des dossiers des candidats. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de charges pour disperser les manifestants, provoquant des blessés parmi les civils et quelques arrestations.
Ce déployé sécuritairement répond aux consignes du gouvernement qui entend maintenir l’ordre public pendant cette période raisonnable. Cependant, cette répression entraîne une forte contestation internationale, notamment de la part des observateurs électoraux et des ONG qui dénoncent une limitation des libertés fondamentales et un climat de peur.
Les partis d’opposition ont énoncé leur exclusion des espaces médiatiques et un usage disproportionné de la force qui, selon eux, vise à museler toute forme de critique. La campagne électorale ivoirienne se caractérise à la fois par une grande effervescence et une polarisation des débats, entre partisans du président sortant et forces de changement.
Cette situation fragilise le dialogue politique et augmente le risque d’instabilité post-électorale, un scénario qui redoute aussi bien les autorités que les partenaires internationaux de la Côte d’Ivoire. Le gouvernement affirme son engagement à garantir des élections libres et transparentes, tout en affirmant son devoir de préserver la sécurité de tous.
Dans ce contexte tendu, les appels au calme et à la responsabilité se multiplient de toutes parts. La société civile locale joue un rôle important pour favoriser le dialogue et la réconciliation, en invitant à dépasser les clivages dans un esprit d’unité nationale.
Alors que la date du examen approche, la Côte d’Ivoire se trouve à une croisée des chemins. Le respect des droits démocratiques, la participation électorale et la gestion post-électorale seront déterminants pour assurer une transition paisible et préserver la stabilité économique indispensable au pays.