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Côte d’Ivoire – L’Union africaine rejette le recours de Gbagbo et Soro pour la présidentielle

par Africanova
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L’Union africaine (UA) a rejeté, le 30 juin 2025, le recours déposé par l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ex-premier ministre Guillaume Soro, qui contestent leur exclusion de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Cette décision, attendue, confirme la position des autorités ivoiriennes et relance le débat sur l’intégrité du processus électoral dans le pays.

La Commission électorale indépendante (CEI) avait décidé, quelques semaines auparavant, d’exclure Gbagbo et Soro de la liste des candidats, au motif qu’ils ne remplissaient pas les conditions légales pour se présenter. Gbagbo, condamné par contumace à une peine de prison, vit en exil en Belgique, tandis que Soro, également condamné, est réfugié en France. Tous deux contestent la validité de ces décisions de justice et dénoncent une « manœuvre politique » visant à les écarter du scrutin.

Le recours déposé auprès de l’Union africaine était considéré comme un ultime espoir pour les deux hommes, qui espéraient bénéficier d’une médiation régionale. Mais la Commission politique, paix et sécurité de l’UA a estimé que la décision de la CEI était « conforme aux lois ivoiriennes et aux principes de la Charte africaine ». Cette position a été saluée par le gouvernement ivoirien, qui y voit une « validation internationale » de sa démarche.

L’opposition, quant à elle, dénonce une « dérive autoritaire » et une « instrumentalisation de la justice ». Plusieurs partis ont annoncé leur intention de boycotter le scrutin, estimant que l’exclusion de figures majeures de la scène politique compromet la crédibilité de l’élection. Les réseaux sociaux sont le théâtre de débats enflammés, où s’affrontent partisans et détracteurs du pouvoir en place.

La situation politique en Côte d’Ivoire reste donc très tendue à quelques mois de la présidentielle. Le pays, qui a connu une décennie de crise post-électorale après le scrutin de 2010, craint une nouvelle dérive violente. Les autorités ont renforcé les dispositifs de sécurité et multiplié les appels au calme, tandis que la société civile plaide pour un dialogue inclusif et transparent.

La communauté internationale observe la situation avec attention. Plusieurs pays, dont la France, les États-Unis et l’Allemagne, ont appelé à la tenue d’élections libres et transparentes, tout en soulignant l’importance du respect des droits fondamentaux. L’Union africaine, quant à elle, a proposé son assistance technique pour garantir l’intégrité du processus.

Les défis à relever sont nombreux : apaiser les tensions politiques, garantir la sécurité des électeurs, lutter contre la désinformation et renforcer la confiance dans les institutions. L’exclusion de Gbagbo et Soro, si elle met un terme à une longue saga judiciaire, ne règle pas la question de la réconciliation nationale et de la représentativité politique.

La Côte d’Ivoire se trouve donc à un tournant de son histoire. L’issue de la présidentielle sera déterminante pour l’avenir du pays, mais aussi pour la stabilité de toute la sous-région ouest-africaine. Les prochains mois seront donc cruciaux pour mesurer la capacité des acteurs politiques à surmonter leurs divisions et à garantir une transition démocratique apaisée.


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